Une Etincelle dans la Nuit [Pv: Noctis, Philali, Soutenu]

Étant un pokemon nocturne, il était d'usage pour moi de vivre la nuit et de dormir le jour, même si je ne cacherais pas que, malgré mon amour pour la lune et ses étoiles, j'étais un fervent adorateur des bains de soleil. Ma fourrure sombre absorbant rapidement les rayons de l'astre solaire, il n'y avait rien de plus agréable que de se rouler dans l'herbe tout en se dorant la pilule. Mis à part sans doute les pokemons de type glace et spectre, je ne connaissais personne pouvant ne pas aimer ça. Mais bien sûr, comme je l'ai dit plus tôt, ma robe noire chauffant facilement, je ne pouvais pas rester non plus trop longtemps au soleil sous peine d'avoir trop chaud, au point de croire que ma fourrure pourrait s'enflammer. Oui, finalement, rien ne m'allait mieux que la douce lumière de la lune. Comment? vous dîtes que j'ai proféré que rien n'était mieux qu'un bain de soleil? Et bien, pardonnez mon erreur et laissez moi la rectifier. Je ne connais pas de meilleure activité que la contemplation de l'astre lunaire. Peu importe le lieu, ma fidèle amie était toujours au rendez-vous.
Mais je m'égare de ma pensée initiale. Quoi qu'il en soit, en m'éveillant ce soir là, après avoir dormit sous les imposantes racines d'un arbres qui m'offrait un abris le temps de reprendre des forces, ma première pensée fut qu'il était temps que je me trouve un chez-moi. Je ne pouvais pas continuer à vagabonder ici et là, enfin, si, je le pouvais, mais j'avais envie d'avoir un endroit fixe. Un lieu où je pourrais rentrer en toute circonstance. C'était important pour moi. Après tout, on dit souvent que la liberté est de pouvoir voler -ou courir à défaut d'avoir des ailes-, mais la vraie n'est-elle pas de pouvoir se poser? En tout cas, j'avais besoin d'un lieu où je pourrais me sentir serein, me sentir chez moi. Après une rapide, mais soigneuse, toilette et m'être restauré de quelques baies, je me mis donc en quête de ma future maison.
Arpentant la forêt en silence, écoutant d'une oreille distraite les divers bruits du au vent dans les feuilles ou encore du aux autres pokémon nocturnes s'éveillant, j'observais tout autour de moi, cherchant ce qu'il pourrait me servir de tanière. De préférence, j'aimerais un terrier au pied d'un arbre. Bien sûr, je le creuserais moi-même, je n'étais pas du genre à voler le fruit du travail d'un autre, ni même à m'emparer d'un trou abandonné qui empesterait le rongeur ou autre. Mais le tout était de trouvé le bon endroit. A savoir où il serait facile de se dissimuler et près d'un point d'eau.
Après quelques heures de marche et avoir exploré divers lieux, je finis par trouver mon bonheur. C'était un vieil arbre, sûrement centenaire de par son imposant tronc, sa taille et ses racines débordant de tous les côtés. Je pouvais voir une colonie de Crisassier sur certaines branches. Soit, c'était parfait. En plus de ça, je pouvais avoir de la nourriture pas loin. Non que j'allais manger des insectes, je n'en étais pas réduit à ce point là, mais ils offraient une perspective intéressante en vue d'appâts pour des pokémons oiseaux que je me ferais une joie de transformer en mon repas.
A présent, il était temps de me mettre au travail. Oh, je ne creuserais pas tout d'un coup, juste qu'il soit suffisant pour que je puisse au moins y dormir. Je m'occuperais de l'agrandir et de l'aménager au fur et à mesure. Commençant donc à creuser sous une grosse racine qui en masquerait facilement l'entré, mon terrier commença à prendre forme au bout de plusieurs heures de travail.
J'étais fatigué, mais content de moi. En attendant de l'agrandir, j'aurais au moins un abris sûr. De plus, la terre absorbait facilement l'eau ici, ce qui me permettrait d'éviter d'être inonder. En revanche, tout ça m'avait donné faim. Il était l'heure pour moi de partir en chasse. Vu l'heure tardive, il était peu probable qu'un Roucool vienne jusqu'ici. Et s'il y avait aussi des oiseaux nocturnes, eux préféraient les rongeurs pour proie. Je devais donc chercher ma pitance ailleurs. Tous les sens en alerte afin de capter la moindre proie potentielle, mes pas finirent par me conduire à la plaine. Je penchai la tête un instant, hésitant, mais pourquoi pas. Vu les herbes hautes qui la composaient, elle devait regorger de rongeurs ou autre.
Me mettant en position de chasse, je mis alors à ramper entre les herbes, à l'affut du moindre bruits ou de la moindre odeur. Mon attente de fut pas bien longue, car un pokémon passa juste devant mon nez. Sans attendre, tous mes muscles se détendant, je bondis dessus, le plaquant au sol sans grand mal. J'ouvris alors la gueule pour lui briser la nuque quand...

-Pitié! J'ai rien fait!

Je me rendis compte que ma proie n'était autre qu'un vieux fouinette tout tremblotant. Tsss, depuis quand on commençait à papoter lors d'une chasse (même si on était la proie)?

-J'ai rien fait! J'ai tout dit, j'ai tout avoué!

… hein? Je cillai un instant. Qu'es-ce qu'il racontait encore? Je fermai les yeux un instant. Non, non, je devais me retenir. Si je venais à lui répondre, je risquais ensuite d'hésiter à l'achever. Je ne...

-De quoi parles-tu?

Et zut... Moi et ma fichue langue trop curieuse. En tout cas, semblant saisir cette opportunité de peut-être voir sa vie être épargné... il se mit justement à me la raconter.

-Voyez-vous, avant que vous ne me sautiez dessus tel un rustre, j'étais venu ici avec mon ami Bec-qui-pend afin de tous deux faire un baptême de l'air sur son dos, bien que ce ne soit pas la première fois qu'il m'emmenait voler à vrai dire, à d'ailleurs, vous avais-je dis qu'il s'agissait d'un Bekipan? Non? Bref, vous le savez à présent. Toujours est-il qu'une fois qu'il eut réussi à s'envoler je...

… J'étais quelqu'un se disant plutôt patient, calme, ne s'énervant pas facilement... mais là... S'il disait un mot de plus je sentais que j'allais devenir dingue. Lui faisant comprendre mon énervement, je me mis à grogner, mon poil se hérissant tandis que ma patte appuyait un peu plus sur son ventre, lui coupant la respiration un instant. Les yeux du fouinette se remplirent alors de larme.

-Pitié, je dirais tout! Tout! Je n'ai rien fait!

Lâchant un dernier grognement, je le relâchai. Il ne me donnait même plus en vie de l'achever tellement il était pitoyable. Et à beugler comme ça, il allait faire fuir toutes les proies du coin. En tout cas, dès que je me fus écarté de lui il fila sans demander son reste. Vraiment, j'en avais presque pitié.
J'allais donc me mettre en quête d'une autre proie quand mon attention se porta sur une lueur au loin, ainsi qu'une odeur de brulé. Après y avoir regardé à deux fois, ce que je pris d'abord pour un feu dans la plaine m'apparut alors comme un pokémon oiseau. Je penchais la tête, me demandant bien ce qu'un tel brasier sur patte faisait en ces lieux, d'autant plus qu'il n'était pas des plus discrets.
Poussé par la curiosité, je m'avançai avec prudence vers lui, mais loin de moi l'idée d'en faire mon repas. Franchement, je ne pensais pas être de taille à chasser un tel oiseau. Sûrement qu'il me carboniserait avant. Après avoir rampé dans les herbes un moment et que je fus assez près, je devinais alors qu'il s'agissait d'un sulfura. Je n'en avais jamais vu avant, mais la description qu'on m'en avait faîte suffisait pour que je le reconnaisse. A première vue, il semblait plutôt agacé. Peut-être s'était-il égaré? En tout cas, vu son énervement, il me semblait de meilleur choix de le laisser en paix et de quitter les lieux, inutile de l'indisposer d'avantage, je tenais à ma fourrure.
Je me remis donc à ramper dans les hautes herbes pour filer quand crac.
… Mon dieu... j'avais bien envie de me donner des claques, même si c'était impossible avec mes pattes. Je venais de commettre une stupide erreur de débutant en posant ma patte sur un vieux morceau de bois qui avait craqué sous mon poids. Génial... j'avais du signaler ma position à tous les pokémons du coin. Bon, je crois que pour la chasse, c'était loupé pour cette nuit.

[HS: Disons un ordre Kazan-Noctis-Philali pour éviter les confusions ? ^^]

Voyons...que faire, maintenant ? D'un coté, après ces "révélations" de la part de ce malade mental, je n'avais pas envie de m'éterniser dans ce coin, mais, la nuit étant déjà tombée, et n'étant pas super adapté au monde nocturne, je ne pourrais pas aller bien loin (et oubliez la sottise qui dit qu'un seul de mes battements d'ailes éclaire la nuit, j'ai déjà essayé *Sors*) donc, il faudrait que je puisses passer la nuit en toute tranquilité, sans risquer de me faire harceler par des créatures telles que ce Fouinette. Enfin, disons que, c'est très facile à dire, mais beaucoup moins à réaliser, surtout quand on est aussi facilement repérable que moi, dans le noir. On me voyait clairement, mais l'inverse n'était pas de mise...et ça m'énerve ! Un Légendaire tel que moi qui ne peut rien faire face à ce problème ridicule. Bon, essayons quand même de voir les formes autour de moi, car la lumière du Soleil a simplement cessée d'éclairer l'environnement qui m'entoure, et ne l'a donc pas changer. Il faut que je me remémore la disposition de cet endroit. Hm...non, laissez tomber la mémoire me fait défaut. Il faudrait par ailleurs vérifier qu'aucune personne aux intentions douteuses ne se trouvent aux alentours. La plupart des Pokémons devraient logiquement être intimidés par un Oiseau de plus de 2 mètres, et ne devraient, ainsi, pas s'approcher au risque de subir quelques dégâts. Cependant, cette théorie est mise à mal par la stupidité du vieillard de tout à l'heure. Disons que c'est l'exception qui confirme la règle (non ce n'est pas pour me rassurer, vous me prenez pour qui, hein ?). Dans tout les cas, je n'allais pas rester à glander ici comme un idiot, il fallait bouger.
Avec ma petite migraine, je percevais encore moins bien le monde qui m'entourait, mais bon, cela ne devrait pas poser énormément de soucis. Je lança un petit Lance-Flamme à droite, peu au-dessus de la végétation, pour voir un peu plus loin que le bout de mon bec. Bilan ? Encore des herbes, oh, j'aurais dû m'en douter. Finalement, j'aurais dû garder le Fouinette pour qu'il me serve de guide (bien que je doute que ces choses sachent réellement voir dans le noir), d'ailleurs, il n'était sans doute pas très éloigné d'ici, j'entends encore des déplacements autour de moi, à travers la végétation. Hmpf, un bruit, non loin de moi, attira mon attention. C'était comme si quelqu'un venait de marcher sur une branche morte, décidemment, si ça se trouve, c'est encore un truc qui va me casser les pattes ! Mais bon, je ne l'espère pas. Alors, qu'est-ce que je fais maintenant ? Je me retourna un peu, et je déplia mes ailes, pour paraître un peu plus impressionant, et dissuader quiconque de vouloir se fight ! Vu que cette chose se déplace en passant innaperue, elle ne devait pas être énorme. Enfin, c'est là toute ma logique, et ça paraît par ailleurs...logique. Je planais légérement au-dessus du sol, et finalement, je constatais avec bonheur que la blessure sur mon aile semblait être superficielle.

-Quelqu'un d'autre a une histoire à me raconter ? Lâchais-je avec une pointe d'ironie à peine masquée dans mon ton.

Bien entendu, il fallait que quelque chose, ou plutôt quelqu'un fasse une nouvelle fois tout foirer. Et malheureusement, le ton de sa voix résonnait encore dans ma tête lorsqu'il se manifesta de nouveau. Et oui, vous l'aurez compris, il s'agit de nouveau du petit vieillard de tout à l'heure, il était sorti des fourrés derrière moi, ça veut donc dire...qu'il a fait le tour pour revenir me parler. Ouais bon, ce type n'est pas très bien dans sa tête, on dirait. Il me regardait par ailleurs avec un regard de chien battu. Moi, j'en avais déjà plus qu'assez de ce fou.

-Quoi encore ? Fis-je, agacé, à l'encontre du Fouinette.

Le Pokémon normal se gratta l'arrière du crâne, l'air gêné, quelques secondes. Il esquissa ensuite un sourire débile.

-Ah, quelle coincidence ! Je vous retrouves encore sur mon chemin. S'exclama le Fouinette, d'un seul coup.

Ce type a fait son temps, il semblerait. Qui pourrait croire que recroiser sa route est une coincidence ? Non mais, il me prend pour un arrièré ou quoi ? Il se paie réellement ma tête, celui-là, on pourrait même penser que son histoire de tout à l'heure n'était que du baratin (enfin...), mais je suis un Sulfura quoi, j'ai mon honneur et mon amour-propre !

-Bon, maintenant dégage de ma vue, rétorquais-je, tentant de dissimuler au mieux mon exaspération pressante.

Quoi ? Comment ça j'ai été trop virulent avec lui ? Vous croyez sincèrement qu'il va faire une attaque ? Mouais, son pote Bec-qui-pend devrait être mort, personne ne pleurera alors sa disparition.
Mais voilà, quand le sort s'acharne, il ne le fait pas dans la demi mesure....des fourrés, un Bekipan rouillé par le temps et les rides, montra également sa tête, se plaçant aux cotés du Fouinette. Ah non là, c'en était trop, beaucoup trop ! Je devinais aisémment que cet animal était l'autre imbécile qui voulait effectuait des pirouettes aériennes à la fin de sa vie.

-Eh bien, monsieur l'Oiseau, puisque moi et mon ami Bec-qui-pend que voici, nous vous avons rendu un grand service, il serait temps que vous songeriez à payer votre dette. En réalité, eh bien...nous nous sommes égarés, et puisque je ne vois plus très bien une fois la nuit tombée, à l'instar de mon ami Bec-qui-pend, j'aimerais que...

-Stop ! Fis-je avec virulence, pour le couper. Déjà, de quelle dette tu parles ? Depuis quand j'ai des comptes à te rendre ? Et puis, tais-toi un peu, tu commences sérieusement à me prendre la tête !

Pfiou, qu'est-ce qu'il peut m'agacer celui-là ! Qu'est-ce qu'il fait encore là, au juste ? Et puis c'est quoi cette histoire de dettes ? Rah...

-Mais, vous ne comprenez pas, monsieur...une féroce créature rôde dans les parages, et elle a même essayée de me tuer ! Il faut que vous nous raccompagniez chez moi, ainsi que mon ami Bec-qui-pend, ou nous risquons de ne plus vivre ! Sanglota le Fouinette (dont j'ignore le nom) de manière pathétique.

A vrai dire, je suis déçu que la "féroce créature" dont cet énérgumène parle n'ai pas réussi à lui découper la tête, cela m'aurait bien plu de le voir disparaître pour de bon. N'étant pas de nature ultra-agressive, je me retenais pour le moment de ne pas en faire un rôti de..., bah, un rôti quoi, mais qui sait combien de temps ça va durer ? Et pendant ce temps, le Bekipan ne faisait qu'acquiescer de la tête, en l'hochant, les paroles de son partenaire, sans dire le moindre mot, ou produire le moindre son. Son regard m'insupportait autant que les paroles de l'autre imbécile, ralàlà....je sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir. Les deux compères continuèrent à m'implorer du regard, mais bon, j'ai pas envie de les aider. Et puis l'autre là, avec sa dette, j'ai pas souvenir que je lui dois la moindre chose, d'abord !
Ils continuent de me regarder avec leurs yeux de Medhyénas battus. Je vais pas supporter ça bien longtemps, je vous le dit ! Moi, un légendaire Sulfura, me rabaisser à accompagner ces deux bêtes de foire chez elles, mais plutôt mourir quoi ! Et soudain, le Bekipan commença à bouger sa tête dans tout les sens. Et voilà, qu'est-ce qu'il y a encore ? Le pire c'est qu'il ne produit toujours aucun son, comme s'il était excessivement muet. Son pote le Fouinette ridé le regarda un instant, et hocha la tête, comme s'il avait compris le message (?) que lui adressait son copain.

-Mon ami Bec-qui-pend dit que les deux créatures féroces qui voulurent nous tuer sont très proches, nous sommes en danger de mort ! Clama t-il.

Mais qu'est-ce qu'il raconte, lui ? Je pensais que, déjà, il n'y avait qu'une seule créature féroce qui avait tentée de les tuer. M'enfin, vu leur comportement, un roucool s'approchant d'eux pour les saluer pourrait être considérer comme une bête féroce. Donc, honnêtement, j'en ai absolument rien à battre. Je regardais autour de moi, histoire de voir, ou de faire semblant de voir plutôt, ce qui se passait. Le seul point où j'étais d'accord avec eux, c'était sur le fait que quelqu'un ne se trouvait pas loin d'ici. Reste à savoir qui. Pas une chose qui pourrait m'effrayer, en tout cas. Et oui, je suis un Légendaire ! Un petit peu prétentieux, je l'avoue. Mais j'en suis quand même un !

Aplatit au milieu de l'herbe, les oreilles basses, je faisais de mon mieux pour ne pas faire de bruit. L'oiseau de feu, comme je l'avais précédemment pensé, était assez énervé. Après avoir balancé un lance-flamme à droite et à gauche, dont aucun ne me toucha heureusement, il se mit à planer au dessus du sol. Je me demandai un instant s'il n'était pas un peu inconscient. Mis à part montrer encore plus sa position -si c'était toutefois possible de faire mieux- à tous les pokémons du coin et peut-être déclencher un incendie, je ne voyais pas ce qu'il allait gagner à faire ça. Voulait-il se protéger? Franchement, il fallait être limite suicidaire pour vouloir s'attaquer à un tel brasier à plume. Peut-être avait-il simplement peur de la nuit. Il était vrai que si pour moi et mes compères nocturnes, la nuit avait toujours était source de vie, avec la douce lumière de la lune et le ciel revêtant sa robe de nuit de toute beauté, pour les pokémons de jours, elle avait toujours été source de peurs et d'angoisses. Je n'avais jamais compris pourquoi d'ailleurs. Mais il est vrai que lorsqu'on est nous même une ombre de la nuit, il n'y a nulle raison d'être effrayé.
Il n'était pas bon de rester là en tout cas avec l'autre oiseau pensai-je avec raison. En tout cas, il ne m'avait pas encore vraiment vu, malgré le bruit que j'avais fait. Oui, il ne devrait vraiment pas être habituer à vivre de nuit, sinon, il m'aurait directement localisé. Peut-être aussi se focalisait-il trop sur ses yeux au dépit de ses autres sens.
Coupant ma respiration, tous les cercles bleus de mon corps éteints pour ne pas prendre le risque d'être repéré, j'entendis l'imposant pokémon enfin ouvrir la bouche -enfin, le bec.

-Quelqu'un d'autre a une histoire à me raconter ?

Vu son ton sarcastique, nul doute qu'il carboniserait plutôt le premier venu. Je sentis alors une autre odeur non loin de là. ça ressemblait à un Medheyna, mais pas tellement en même temps. Il y avait une autre odeur, plus forte, qui couvrait la première. Bizarre, qu'est-ce que ça pouvait être? En tout cas, je n'eus pas le temps de m'attarder d'avantage la dessus qu'une voix que j'aurais souhaité ne jamais plus entendre se manifesta.
Je jetai un coup d'œil profondément blasé derrière moi. Le vieux Fouinette, en plus accompagné d'un Bekipan aussi ridé que lui. Il était encore là, lui? Me risquant à relever la tête -de toute façon, avec mon pelage noir, j'étais difficilement repérable dans l'obscurité-, je pus mieux détailler le vieillard grâce à la lueur des flammes du Sulfura. Oui, j'avais bien fait de ne pas en faire mon repas. Il n'avait que de la peau sur les os, et nul doute que sa viande ne devait pas être de première qualité. Je pouvais d'ailleurs en dire autant de son camarade à plume. Je préférais laisser ce genre de vieillard aux charognards qui ne devaient plus qu'attendre leur fin pour se jeter sur eux. Non, moi, j'étais largement plus intéressé par les proies encore jeunes et vigoureuses. Enfin, je ne devais pas oublier que moi non plus, je n'échappais pas à cette règle. Si ici j'étais le prédateur, peut-être un jour deviendrai-je la proie. Mais la n'était pas la question du jour.
Les deux vieillards -dont un qui semblait télépathe, mais j'optais plus que pour le fait qu'ayant le même niveau de Q.I, les deux pokémons pouvaient se comprendre sans parler- se plainèrent donc d'une bête féroce voulant les tuer. Je ne pus réprimer un sourire, sachant qu'il parlait de moi. Était-il assez stupide pour penser que je le chasserais encore alors que je l'avais laissé filer? Et puis, non, vraiment, je passais mon tour. Je n'avais pas envie d'être malade en mangeant de la viande avarié.
En tout cas, l'oiseau de feu semblait perdre patience, ce que je pouvais aisément comprendre vu que le Fouinette semblait avoir un don pour exaspérer ses interlocuteurs. Ce dernier se mit alors à délirer sur une deuxième "bête féroce". Deux? Je penchais la tête. Serait l'odeur que j'avais sentit plus tôt?
Un nuage qui logeait devant la lune depuis une ou deux heures déjà sembla enfin se décider à partir, rendant donc la vue à ma fidèle amie. Mais peut-être bien qu'elle me causa du tord pour la première fois. Ses doux rayons caressant alors mon pelage, elle illumina alors malgré moi mes cercles bleutés. Certes, de manière infime , mais suffisant pour que le Fouinette me repère. Je vis sa fourrure se hérisser, alors que ses yeux se remplissaient de larmes et qu'il filait se cacher derrière le Sulfura, suivit du Bekipan.

-Làààà! Il est là! Il est venu pour moi! Je le sais! Aidez-nous!

... Et bien, il avait une bonne vue au final pour un grand-père, et aussi un assez bon sens de l'exagération. En tout cas, à cause de lui, j'étais repéré. Je n'avais pas l'intention de me frotter au pokémon feu, mais s'il me cherchait, je me défendrais. Mon poil se hérissa alors, me faisant doubler de volume, tandis que les cercles sur mon corps s'illuminèrent et que je me mettais en position d'attaque, grognant. Certes, ma technique d'intimidation ne devait pas être très impressionnante pour l'oiseau de feu, mais en tout cas, ça suffit à faire trembler les deux vieillards. Toujours est-il que j'étais prêt à bondir au moindre signe d'attaque.

[HS : Désolé pour le retard, comme je n'ai pas beaucoup de temps devant moi, je vais continuer le rp petit à petit]


[i]l'herbe me chatouille le ventre, je suis aplatis au sol autant que ma souplesse me le permet. Si je veux approcher l'oiseau inconnu sans me roussir les poils, mieux vaut être discret. J'observe tranquillement le pokemon, il a l'air agacé ou quelque chose comme ça. Finalement, il bat des ailes et survole le sol d'un mètre. Je ne sais pas ce qu'il trafiquote, peut être cherche t'il quelqu'un ... Ou alors il est bléssé, ça pourrait expliquer bien des choses. Soudain, un jet de flammes s'échappe de son bec. Sa puissance est t'elle, que l'air autour de moi et d'un coup presque insuportable. Inconsiament je me métamorphose en malosse. Ma transformation c'est faite en toute discrétion, je ne m'inquiète donc pas, l'oiseau ne m'a surêment pas vu. L'obscurité ne dérange pas plus les malosses que les médhyanas, ainsi je peux continuer mon approche du phénix sans me perdre dans le noir. (Et en bonus, je ne crain plus la chaleur du volatile.) Bon soit, l'oiseau et tellement lumineux que je risque pas de me tromper de chemin, mais disons que ce serait pas mal d'éviter les branches mortes, enfin, tous ces trucs qui pourrait me faire repérer quoi. Rampant à la façon de rambo, je ne suis plus qu'a quelques mètres du pokemon enflammé lorsque une boile de poil me file sous le nez et interpelle l'imposant rapace. Han han ... C'est encore cette nouille de fouinette ridée. Je ne l'entend pas très bien, mais elle semble suplier le tout-puissant-flambant de le protéger d'un danger. Un békipan lache même une petite larme pour paraître plus ... plus ... Euh non rien, il reste minable de toute façon. Ah mais je l'avais pas vu arriver maintenant que j'y pense ! Il est aussi vieux et moche que son ami le fouinette. Je pensais pas qu'une créature aussi miteuse pouvait être aussi silencieuse.

En cour ]

En position d'attaque, les muscles tendus, j'observais la scène autour de moi, prêt à réagir au moindre mouvement suspect. Les deux vieillards tremblotant près du sulfura comme s'ils jouaient des castagnettes me fixaient d'un air horrifié, comme si j'étais arrivé tout droit des enfers. Certes, j'étais un prédateur pour eux, et mon jeune âge faisait que mes capacités physiques étaient bien supérieures aux leurs, mais bon... de là à limite me comparer avec un monstre horrible. Il ne fallait pas exagérer quand même.
Et puis si ce vieux Fouinette prenait la peine de réfléchir un peu, sans doute aurait-il déjà compris que je n'avais aucunement l'intention d'en faire mon repas. Si je l'avais laissé partir, ce n'était pas pour le chasser encore une fois. Et puis vraiment, c'était loin d'être de la viande de qualité que j'avais là. En plus de ne rien avoir à manger sur les os, j'aurais peur de tomber malade en mordant dans sa chair.

Alors que le vieillard, le Fouinette bien sûr vu que l'autre semblait être privé de la parole -ce qui en soit n'était peut-être pas un mal-, sortait un monologue clamant la grandeur du Sulfura pour qu'il lui vienne en aide, ce dernier semblait des plus désabusés. Visiblement, le grand « bienfaiteur » comme se plaisait à l'appeler le Fouinette n'avait que faire d'eux. Il semblait même à bout de nerf. Je ne sais pas depuis comment de temps il avait ses deux énergumènes avec lui, mais je comprenais fortement le fait qu'ils l'exaspèrent au plus haut point. Moi qui était d'un naturel patient et calme, ces deux vieillards avaient eu vite fait de profondément m'irriter.
Toutefois, l'oiseau de feu ne semblait guère m'accorder d'importance non plus, disons surtout qu'il n'était visiblement pas dans ses intentions d'engager le combat avec moi. Cela me serait fort favorable d'ailleurs puisque je doutais de pouvoir le vaincre. Mais ce n'était pas pour autant que je détendis mes muscles, on ne savait jamais après tout et je me devais d'être préparé à réagir à tout et n'importe quoi.

Le Sulfura ouvrit alors son bec, s'apprêtant visiblement à parler, avant de soudainement se retourner pour lancer une puissante attaque de feu derrière lui, me faisant d'ailleurs sursauter par la même occasion. Qu'est-ce qu'il lui prenait? Avait-il l'intention de mettre le feu à toute la plaine?
Redressant quelque peu la tête, je vis alors un Kicklee carbonisé qui s'effondra au sol. Je mettais tellement concentré sur l'oiseau de feu que je ne l'avais pas entendu arriver. Honte à moi, je savais pourtant bien que je devais être attentif à tout mon environnement en plus de mon ennemis. N'importe quoi aurait alors pu m'attaquer dans mon dos.
Remuant les oreilles, je tâchai de me ressaisir pour ne plus faire la même bêtise. Je vis alors le Fouinette courir -enfin, aller aussi vite qu'il pouvait du moins- vers le pokémon à terre, qui était visiblement en train de rendre son dernier souffle. La scène qui s'en suivit aurait pu être qualifiée de touchante si les deux vieillards ne frisaient pas autant le ridicule.

Sentant un regard sur moi, je me rendis alors compte que le Sulfura m'observait, d'un air plutôt fatigué. Je ne savais pas à quoi il pensait, mais sans doute en avait-il assez de ces deux pokémons -et ô combien je le comprenais.
Le Fouinette et le Bekipan se tournèrent alors vers nous deux -pourquoi moi aussi?- avec visiblement l'intention de se battre, voulant vraisemblablement venger leur camarade mort. J'affichai un profond air blasé en voyant le volatile s'avancer vers moi. Non, vraiment, il pensait pourvoir me faire quelque chose? C'en était tellement ridicule que ma fourrure redevint lisse et mes muscles se détendirent.
Visiblement insulté de voir que je ne le prenais pas au sérieux -comment aurait-il pu en être autrement?- l'ancien sautilla plus qu'il ne courut vers moi afin de me rentrer dedans. Je n'eus même pas besoin de bondir pour l'esquiver, me déplacer simplement sur la droite suffit à ce que je sorte de sa trajectoire et, ne pensant pas à se stopper, le pokémon mouette fonça alors droit sur une branche morte au sol, se prit les pieds dedans pour ensuite lamentablement s'écraser à terre.

Je retins un profond soupir devant cette scène. M'approchant, je le reniflai doucement pour voir s'il ne s'était pas tué sur le coup. Et non, il respirait encore, un miracle en soit pour son âge. Il se redressa faiblement, voulant toujours en découdre avec moi vu son regard. Ce n'était même pas la peine de le tuer. Bombant le torse et illuminant mes cercles bleus, je lâchais alors un rugissement. L'effet voulu fut celui qui suivit. Le vieillard sursauta avant s'enfuir en tremblant de peur.
Bien, qu'il retourne chez les siens et qu'il y reste tranquille. Je reposai mon regard sur le Sulfura qui semblait dans un combat des plus... « épiques » dirons nous avec le Fouinette.

Alors que j'observai le combat du siècle entre l'oiseau de feu et le Fouinette, combat titanesque même, que dis-je, une bataille entre deux béhémoths même! Vous remarquerez d'ailleurs à quel point je maîtrisais l'art de l'hyperbole.
Bref, je disais donc qu'après avoir regardé quelques secondes de ce désolant spectacle, je vis le Bekipan -il ne laissait jamais tomber celui-là?- faire demi-tour vers moi. Alors que je pensais qu'il voulait renouveler une attaque, je n'eus même pas besoin de bouger cette fois qu'il fila tout droit en m'ignorant. Il passa de même devant son ami Fouinette sans s'arrêter. Sûrement s'était-il souvenu au dernier moment qu'il avait prit la mauvaise direction pour rentrer chez lui.
Je jetai alors un coup d'œil au Fouinette. Pauvre vieillard, l'âge lui faisait oublier qu'il n'était plus vraiment apte à combattre. Je devais admettre que j'éprouvais une certaine pitié pour cette pauvre créature qui tentait tant bien que mal -surtout mal- de se battre alors qu'il tenait à peine sur ses pattes. Mais son entêtement s'apparentait surtout à de la stupidité.

Le pokémon furet, je pense, déclara alors que camarade avait une envie pressante et qu'ils devaient donc s'éclipser -enfin, merci Arceus, pensai-je avec soulagement.
Une fois les deux énergumènes partit, bien que leur fuite étaient peu glorieuse, je m'autorisai un soupir. Je n'avais rien fait mais ils m'avaient fatigué, et à cause d'eux je n'avais toujours pas chassé. Je commençais à avoir plutôt faim d'ailleurs.

« Que veux-tu ? »

Levant la tête, je vis alors que le Sulfura s'était tourné vers moi -et nul doute que la question m'étais adressée puisqu'il n'y avait personne d'autre ici, les deux anciens étant enfin partis pour de bon, du moins je l'espérais.
M'asseyant face à lui, adoptant une posture relativement détendue vu qu'il ne semblait point agressif à mon égard, j'ouvris alors la bouche pour lui répondre.

« Rien que je ne pourrais trouver ici, je le crains, vu le bruit que nous avons causé. »

Enfin, c'était surtout les deux ancêtres qui avait fait un raffut pas possible pour rien.
Je levai mes oreilles, guettant le moindre son. Non, nulle trace de gibier. Il avait du bel et bien décamper. Il faudra sans doute que je retourne en forêt pour trouver mon repas.

« J'étais simplement venu chasser en ces lieux. Mais pourrais-je me permettre de vous retourner la question? Que fait un tel oiseau de feu ici? On vous voit depuis l'autre bout de la plaine si cela n'est plus, et si je puis me permettre, aussi puissant soyez-vous, cela n'est pas très prudent de rester ainsi à découvert.»

[HS: Bon, j'ai rarement fait de réponses aussi nulles XD]

Enfin, cela se termine. Les deux créatures étranges qui étaient là il y a quelques minutes, qui ont réussi à me pourrir la vie en une soirée, elles ont disparues. Enfin, cela est très soulageant, je vous jure. C'est comme quand vous avalez une chose de travers, rien n'est plus agréable alors de constater que vous êtes en vie. Ok, la comparaison n'est pas géniale, mais je trouve que le parrallèle "plat indigeste" et "Mashasucette", c'est pas mal ! Enfin bref, j'ai d'autres chats à fouetter maintenant (vous ne trouvez pas que cette expression est sadique, quand même ?). Le Noctali n'est pas vraiment un chat, mais bon, voilà, vous aurez compris. Je lui demanda alors qu'est-ce qu'il faisait ici (à défaut de pouvoir lui raconter ma vie comme certains le font *Sors*). Le Pokémon Ténèbres ne sembla pas effrayé par ma présence, il faut dire aussi que je n'ai montré aucun signe extérieur d'agressivité. Et puis, je ne voulais en aucun cas lui faire de mal, on n'attaque pas les inconnus sans raison, me dirait-on. Il s'allongea, relax, sur l'herbe.
Sa réponse, elle fut assez clair. Rien de bien intéressant, puisque nous avons fait fuir tout le monde. A vrai dire, il n'y a que moi et Machinsucette qui avons fait réellement de l'agitation. Bah, oui, je n'ai pas eu souvenir que le Noctali hurla à en détruire ses cordes vocales ou que Bec-qui-pend émette le moindre son de son bec pourri. Donc, en conclusion, il y avait moins qui balançait le feu, et Mushasucette qui hurlait à chaque fois, pour rien. Donc, voilà ! Si ça se trouve, c'est une critique envers moi ? Peut-être qu'il n'aimait pas que je lançais des attaques de type feu qui illuminait la nuit ? Bah, euh, pourquoi donc, mon petit ? Ah, mais j'y pense. S'il dit "plus grand chose maintenant", ça devrait dire qu'il cherchait quelque chose avant ! Quelle intelligence. Je suis fatigué ce soir.

-...C'est vrai qu'on a fait un peu de bruit. Avec ces erreurs de la Nature. rétorquais-je, dans une phrase qui ressemblait plus à une constatation.

A vrai dire, ma phrase ne servait à rien. J'aurais juste pu hocher la tête, et l'effet serait sensiblement le même. Je m'ennuie, sinon. Que voulais-je faire, déjà ? Avant que ces pourritures continuent à me gâcher ma soirée, je voulais partir d'ici, et trouver un endroit tranquille où je pourrais rester en paix. Sans qu'un Fouinette ridé et parano ne vienne me faire subir des cauchemars comiques. Enfin, on a pas toujours ce qu'on veut dans la vie. Ni ce que l'on mérite ! Bon ok, pour ma part, n'ayant pas fait grand chose de ma vie, je n'ai rien à réclamer, rien à dire. Ah, mais si ! J'avais sauvé d'autres erreurs de la Nature lors du conflit entre Groudon et Kyogre (en m'abstenant bien de me montrer à leurs yeux), voyez donc ! Et puis, mon statut de légendaire me confère une certaine classe. Bon c'est bon...j'arrête mon délire égocentrique. La voix du Noctali m'a (heureusement pour vous) fait revenir à la réalité. Comme le RP Player qui me contrôle à la flemme de résumer, et qu'il a envie de gagner quelques lignes, nous allons donc faire une citation:

-J'étais simplement venu chasser en ces lieux. Mais
pourrais-je me permettre de vous retourner la question? Que fait un tel
oiseau de feu ici? On vous voit depuis l'autre bout de la plaine si cela
n'est plus, et si je puis me permettre, aussi puissant soyez-vous, cela
n'est pas très prudent de rester ainsi à découvert.

Ah, enfin une vraie preuve de respect ! Il m'a vouvoyé sans en rajouter des tonnes comme l'autre stupidité, un grand moment d'émotion pour moi...sinon, il avait raison sur toute la ligne. Mais euh...je lui réponds quoi, moi ? Sinon, c'est vrai que j'ai l'air d'un soleil qui bouge, pas très malin, le Kazan...

-Et bien, à vrai dire...j'ai eu un petit souci avec des types bizarres. Inutile de détailler, et tu as raison, ce n'est pas très prudent pour moi de rester ici, je pourrais être une proie, mais bon, je n'ai pas l'intention de m'éterniser dans un endroit pareil, j'ai vu assez de choses étranges pour aujourd'hui, répondis-je, en me gardant bien de dire que cela pourrait être de la faute de Mashasucette de son ami Bec-Qui-Pend si je suis dans cette situation.

Une situation qui ne pouvait durer plus longtemps, cela m'ennuie. Tout à l'heure, le Noctali avait tenté d'être à l'écoute ici, son ouïe devait être assez développé, mais compte tenu de la suite, il ne devait pas avoir grand monde autour. C'est ce que je croyais. Un moment, seulement. Car, à l'instar du Feu, les convictions peuvent ne pas durer bien longtemps. Un bruit sourd gronda, c'était un orage qui s'annonçait. Génial. Mais...j'avais le pressentiment que cet orage n'était pas naturel, ou que plutôt, quelque chose arrivait...
Dîtes vous bien que: les Sulfuras sont nuls en maths, et surtout les Sulfuras ont toujours des pressentiments foireux (ne me demandez pas le rapport avec les maths). Advienne que pourra.

J'eus un faible sourire malgré moi en entendant l'oiseau de feu qualifier les deux anciens « d'erreur de la nature ». Peut-être ne fallait-il pas exagérer ainsi, après tout, c'est deux vieillards avaient peut-être été de vaillant combattants dans leur jeunesse -mais bizarrement je n'y crois pas moi même. L'âge pouvait parfois faire des ravages sur une personne, peu importe qui elle était. Bien que cette notion de temps ne semblait pas exister pour certain pokémon, tel que Arceus, Dialga et Palkia par exemple.
En tout cas, je ne pouvais nier le fait que le Fouinette et le Bekipan avaient été en soit des plaies sur le moment, à faire tout un cinéma pour rien et à faire fuir tout le gibier. Je n'avais plus qu'à espérer trouver autre chose dans la forêt. Si je doutais de trouver un Roucool à cette heure ci, en revanche, je ne devrais pas avoir de mal à dégoter un Hoothoot ou quelque chose du genre.

De part ma question sur sa présence ici, le Sulfura sembla un peu gêné, ou mal à l'aise. Sûrement approuvait-il mes mots et s'en sentait-il quelque peu honteux ou idiot, bien que l'idée de l'insulter ou autre n'émanait nullement de mes mots.

« Et bien, à vrai dire...j'ai eu un petit souci avec des types bizarres. Inutile de détailler, et tu as raison, ce n'est pas très prudent pour moi de rester ici, je pourrais être une proie, mais bon, je n'ai pas l'intention de m'éterniser dans un endroit pareil, j'ai vu assez de choses étranges pour aujourd'hui. »

Cela ne fit que confirmer ma pensée. Toutefois, voyant qu'il ne semblait pas vouloir s'étaler sur le sujet -bien que quelque chose me disait que nos deux « amis » n'étaient pas étrangers à tout cela-, je ne me permis aucun commentaire. Libre à lui de ne rien dire. Nous nous connaissions depuis quelques minutes à peine, il n'allait pas me déballer sa vie comme ça après tout. Et j'avais pour principe de respecter la parole et les envies des autres. Je n'allais pas le forcer à tout me raconter s'il n'en ressentait pas l'envie ou le besoin.

Soudain, un grondement sourd se fit entendre, me faisant sursauter. Le son du tonnerre, sans nul doute -à moins que ce ne soit un raikou qui ait décidé de passer ses vacances ici, mais j'en doutais vu les imposants nuages aussi sombres que le charbon qui s'avançaient vers nous. Je jetai un coup d'œil à la lune. Visiblement, je ne pourrais pas m'entretenir avec ma fidèle amie ce soir puisque ces nuages étaient en train de la recouvrir, faisant ainsi disparaître la lumière de l'astre nocturne.
Si être plongé dans le noir ne me posait pas de problème, étant nyctalope, en revanche, la question ne se posait pas ici. Le Sulfura à mes côtés éclairait bien assez les environs à lui tout seul.

Je sentis alors le vent caresser mon pelage et faire plier l'herbe autour de moi alors que le tonnerre grondait de nouveaux, laissant apparaître quelques flashs de lumière plus loin. La nuit s'annonçait agitée, sans doute devrais-je abandonné mon idée de chasse. Toutes mes proies potentiels devaient être en train de rejoindre leur terrier et nid pour se protéger.
D'ailleurs, il serait bon pour moi d'en faire autant, je n'avais aucune envie de me retrouver coincé dehors dans une tempête.

Me redressant, je m'apprêtai donc à faire demi-tour avant de jeter un coup d'œil au Sulfura. Est-ce que ça irait pour lui? Étant un pokémon de feu, je doutais que la tempête lui convienne, surtout s'il devait se mettre à pleuvoir. Je pourrais lui proposer de me suivre, mais impossible pour lui de rentrer dans mon terrier. Et me déplacer avec ça serait annoncer ma position à toute la faune locale. Mais il est vrai qu'avec ce temps, je doutais du fait que quelques prédateurs pensent à m'attaquer, sans doute plus occuper à trouver un abris ou à protéger leurs petits de l'orage.

« Avez-vous un quelconque endroit où vous abritez par ce temps? Il n'est pas bon de rester dehors. »

Et comme pour appuyer mes mots, un éclair frappa soudainement la plaine, y faisant apparaître un début d'incendie. Il valait mieux que je ne tarde pas à partir.

[HS: Honteux comme post u_u]

Quand faut y aller, faut y aller. Cette expression si simple de formulation, et pourtant, dans la réalité, ce n'est pas toujours le cas. Ca l'est même rarement. Comment ça ? Vous vous demandez pourquoi est-ce que je dis cela ? C'est pourtant simple. Cela s'entend, cela se sent, cela se voit. Au-dessus de nous, les cieux grondent. Cela ne peut vouloir dire qu'une chose: il y aura des intempéries, tôt ou tard. Dans notre cas présent, il est plus probable que cela soit plus tôt que tard. Partir ? Mais où ? Je suis en plein milieu de la plaine si vous n'avez pas remarquer, il n'y a pas d'abri spéciaux anti-orages pour les Oiseaux de Feu géants hein.
Sinon, un petit retour en arrière s'impose. Car, je venais de donner une réponse aussi pourrie que longue au Noctali qui était à mes cotés. En tout cas, avec mon refus déguisé de passer sur l'épisode peu glorieux de Bec-qui-pend/Mashasucette, qui auraient causés ma perte temporaire de conscience, indirectement bien sûr.
Le Noctali resta silencieux. Il n'émit pas le moindre son, se contentant de cette réponse, mais je me doutais qu'il devait peut-etre rester un peu sur sa faim. L'Orage qui transcenda les cieux le fit néanmoins sursauter, il ne devrait pas s'éterniser ici non plus. Cela m'ennuie. Je n'aime pas ce genre de moment, des moments où je me sens impuissant face au pouvoir originel des triangles de la Nature immense et invincible. Enfin voilà. Le problème auquel j'étais confronté était en fait d'un autre genre. Où est-ce que mes ailes étincellantes pourraient-elles me transporter ? Si je vais au hasard des vents, je ne risque pas de sortir de cet enfer nocturne, pire même, je m'enfoncerais sûrement au coeur des ténèbres. Car moi, je ne suis pas nyctalope comme l'ami Noctali qui se trouve ici. Je me retrouve un peu perdu. Pff...un Sulfura qui ne sait pas où aller. Pourquoi diable suis-je donc venu sur cette île ? Je n'aurais jamais dû. Oui enfin bon, je n'allais pas rester sur les autres continents, alors que des fous en culottes courtes veulent m'attraper pour m'ajouter à leurs collections. La vie est bien mal faîte, mes amis, celui qui vous dira le contraire n'est qu'un fou et/ou aveugle. Ou alors il n'a qu'un oeil. Car avec un oeil, on ne voit que le bon coté des choses ! Hein ? Ah oui, ce bruit ? Ne vous en faîtes pas, ce n'est que le Tonnerre qui vient de frapper une seconde fois.

Après ce coup, le Noctali se redressa sous mes yeux. Il était désormais temps pour lui de partir s'il ne voulait pas se faire emporter par la prochaine tempête qui ne risque sans doute pas de tarder. Car, sans vouloir être vexant, il est un peu léger et se ferait emporter par les bourrasques...mais moi aussi en fait. Son regard s'était aussi porté sur la Lune. Bah, oui, certains aiment le Soleil, et d'autres préfèrent la Lune. Y'a toujours eu comme un lien de famille entre les pokémons nocturnes et le satellite naturel de la Terre (si je me plante en voulant faire mon scientifique, dîtes le moi *Sorsependre*). Moi, je ne faisais rien. Devrais-je réellement être paniqué ? Non, les Sulfuras ne paniquent pas. Bon, y'a peut-être des exceptions, si mon m'attache avec des chaînes et qu'on me balance dans la mer, j'vais peut-être hurler mais là non. *Crève*
Le vent soufflait aussi, et de plus en plus fort qui plus est. Mais ce qui était le plus problématique, ce n'était pas le vent ou le tonnerre, mais bel et bien la pluie. La pluie, cette infamie, qui est vitale à tous, elle tombait, et aussi en mode crescendo, pour l'instant, cela ne m'affectait pas trop, mais tout a une fin, ma résistance à l'eau est même du genre...courte.
Que dîtes-vous ? Ah, mon interlocuteur m'a posé une question, il serait donc fort logique que j'y réponde, par courtoisie.

-Je n'ai aucun endroit où m'abriter, en réalité. Disons que je ne suis qu'à la phase d'exploration de l'île. Répondis-je, sans donner de ton particulier à ma phrase.

Mais disons le tout de suite, je suis un peu dans le pétrain là. Pour couronner le tout, un éclair frappa la plaine et un incendie se déclara. Bon, bah, en tant que Sulfura, je peux quand même servir à quelque chose et absorber ce feu, afin qu'en plus d'être trempée, la végétation ne devienne pas noire. So, je poussa un petit soupir d'agacement, toute cette histoire m'ennuyait sérieusement, et je partis vers le lieu qui commença à se transformer sous l'effet de cet élement qu'est le feu. Une fois proche, les flammes sur mon corps s'emparèrent de celui qui était en train de brûler, si j'ose dire. En gros, il y a eu une transaction, un transfert quoi. Sauf que la pluie allait redoublier d'intensité dans peu de temps, je le sentais !
Dépliant mes ailes, vers, je m'envolais vers le Noctali.

-Je ne sais pas trop ce que tu comptes faire, mais pour moi, l'herbe est plus verte ailleurs. Même si je ne sais pas où me rendre. Fis-je.

L'Herbe est toujours plus verte ailleurs. Le temps aussi, j'espère.

[Après un énorme retard j'ai enfin trouvé le courage d'écrire la suite. \o/ Vraiment désolée pour le retard. Le post n'est pas terrible, mais bon... Si tu as la force de la continuer, on fait un autre post dans la forêt?]

Certains racontaient que les pokémons légendaires avaient une influence sur le temps de la météo. Si un Kyogre se mettait en colère il y avait des ras-de-marée, si c'était Groudon la sécheresse s'étendrait, voir même qu'un Raikou pouvait provoquer des tempêtes. Certains disaient même que les tremblements de terre pouvaient être causé par la colère d'Arceus.
Noctis ne savait nullement si toutes ces histoires étaient vraies ou non, mais la chose dont il était sûr était que la tempête qui commençait à prendre forme n'allait rien avoir de joyeuse. Il pouvait le sentir dans ses pattes. Tous les pokémons présents dans la plaine avaient fui pour retrouver leur foyer, causant ainsi de légères vibrations dans le sol. Et la seule odeur qui parsemait à présent les environs étaient celle de la peur et de la pluie qui tombait du ciel.

Le noctali jugea qu'il ne devait s'attarder d'avantage. Avec ce vent, il n'était pas très prudent de rester là. Il fallait dire qu'il n'était pas spécialement lourd aussi, il se ferait facilement emporter si les choses se gâtaient. Sans parler du fait que des pierres ou morceaux de bois pouvaient voler.
Pendant un instant il repensa à sa chère forêt. Les jours d'orage et de tempête, lui et ses frères et sœurs venaient se blottir contre leur mère, tout au fond du terrier, et la douce Mentali les rassurait en leur offrant caresses et baisers. C'était vraiment un temps où tout allait bien, un temps qu'il n'aurait jamais voulu quitté.
Mais c'était fini à présent. Il n'était plus dans sa forêt, il n'était plus un enfant. Ressasser sans arrêt le passé ne le ferait pas avancer.
Alors qu'un nouvel éclair venait éclater dans le ciel, éclairant un bref instant les épais nuages, Noctis se tourna vers le Sulfura.

« Il n'est pas bon de rester d'avantage en ces lieux. Je m'en vais retrouver ma tanière, mais vous pouvez me suivre si vous le souhaitez. La forêt constituera un meilleur abri que la plaine. »

Puis, sur ces sages paroles, le pokémon fennec fila dans les hautes herbes. Sautant les rochers et bout de bois au sol avec agilité, il courrait aussi vite qu'il le pouvait. Toutefois, par égard pour l'oiseau de feu qui le perdrait facilement de vue dans la nuit, du moins s'il voulait le suivre, il fit briller les cercles bleutés de son corps autant qu'il le plu afin de se rendre visible.
Et tel un guide lumineux, il se fit un passage dans la plaine pour rejoindre la forêt. La pluie trempait sa fourrure noire, la rendant lourde d'eau, et ses pattes étaient recouvertes de boue. La première chose qu'il ferait serait sa toilette. Si la boue pouvaient encore passer, il ne supportait pas d'avoir le pelage humide, tel un chat n'osant s'approcher de l'eau. Il n'avait pas peur de se baigner ou autre, c'était juste qu'il n'aimait pas la sensation de mouillé sur lui.

Se faufilant entre les arbres, parfois éclairés par un éclair -laissant ainsi transparaitre les divers pokémons qui se cachaient dans leurs troncs et branches-, Noctis réussit finalement à rejoindre son arbre. Ce dernier possédant un imposant feuillage pouvait ainsi protéger en partie de la pluie, car quelques goutes passaient malgré tout.
Le pokémon ténèbres s'ébroua alors, chassant la maudite eau de sa fourrure. Vivement qu'il entre se mettre au sec. Toutefois, avant de pénétrer son terrier il se retourna, se demandant si le Sulfura l'avait suivit ou non -ou si du moins il avait réussi à le suivre.