Welcome to MaDnEsS. [PV Wolf Print]

Le soleil était à son zénith, diffusant une douce chaleur sur Seikan. Pas de nuages ni d'oiseaux dans le ciel, pas de vent, pas de bruits imposant pour remplir un peu le vide de cette chaude journée, rien, juste les vagues s'écrasant sur la côte. Les bruits des pokémon restaient discrets, tels des soupirs, trop faibles pour perturber le lourd silence qui planait sur l'île.
Autant y mettre fin tout de suite.
Dans la forêt, le murmure imperceptible de quatre fines et agiles pattes se déplaçait sur le sol. Sur sa route, quelques bruissements de feuilles, des branches qui se craquellent, ainsi qu'une respiration forte et entrecoupée. Mais le plus important, c'est ce que portaient ces pattes. Une créature insolite, la crinière en vrac, abordant un large sourire effrayant et de grands yeux roses tremblants, le visage couvert de larmes séchées. Un si beau visage pourtant, déformé par la démence. Cette bête avait de nouveau passé une nuit blanche, à ruminer sur le passé et s'apitoyer sur son sort en pleurant toutes les larmes qu'elle avait. Elle haïssait se montrer fragile, et un tel moment de faiblesse devait disparaître de sa mémoire, et de celle de tous ceux qui avaient été témoins de cette scène, s'il y en avait. La meilleure façon d'oublier chez les humains est l'alcool, mais malheureusement, nous nous trouvons dans le règne animal, et la bête à une façon plutôt singulière de noyer ses problèmes; elle les noie dans le sang.
La créature portait le nom de Sasori. C'était une grande Evoli parme couverte d'une épaisse fourrure sombre sur le dos. Son imposante queue et les piques tombant de la base de ses oreilles suintaient d'un étrange liquide vert, particularité obtenue de son appartenance à la catégorie des pokémon poison. Elle avait le museau au ras du sol, à la recherche de sa future proie. Ses crocs s'entrechoquaient à plusieurs reprises, demandant ardemment à se planter dans le corps encore chaud d'un pokémon. leur vœu allait sûrement être exaucé.
Sasori se stoppa net, tête relevée, humant l'air. Elle prit une grande inspiration les yeux fermés, laissant apparaître un sourire encore plus alarmant que le premier. Elle avait trouvé son souffre-douleur, son jouet. Une grande Grahyena de couleur sombre était à une centaine de mètres d'elle, à l'ombre d'un arbre.

Let's begin.~

Spoiler:

[Désolée du retard !]

Une patte. Puis l’autre. Une patte. La suivante. Avancer, encore. Malgré tout. Il faut avancer, marcher. La vie n’avait plus aucun goût pour la louve, et ce depuis longtemps. Il y a quelques mois de cela, elle ne pouvait se remémorer quand, une chienne du feu avait essayé de la tirer de ses tourments. Elle y était parvenue, un temps. Wolf Print avait alors goûté aux sentiments, elle avait appris à les connaître. Mais ce fut si court. Un jour, Lou avait tout simplement disparu. La Grahyena ne savait pas ce qu’il s’était passé, elle n’avait trouvé aucune trace de son passage. Cependant, elle ne se tarissait pas d’illusions : son amour était probablement morte, comme tous ceux à qui elle avait pu s’accrocher avant cela.

Depuis, Wolf Print ne pouvait plus qu’avancer. Marcher encore. Sans but, sans effort. Elle se nourrissait peu, elle observait peu. Plus rien n’avait de goût, plus rien ne lui donnait envie. À part, peut-être la mort. Et la colère. Ah, cette vieille amie de toujours. La louve, avant de connaître la Démolosse, ne connaissait que cela. Et petit à petit, elle retombait de toutes ses pattes dans cette amertume sans fin qu’était la haine du monde, la rage de vivre, dans le mauvais sens du terme. Quiconque oserait lui barrer la route se verrait déchiqueter en de plus nombreux morceaux qu’autrefois. Car si les sentiments de Wolf Print s’étaient tout à coup éveillés, sa sensibilité aussi. Et la dépression dans laquelle elle sombrait depuis un moment ne faisait que noircir encore son âme.

Elle était retournée, encore, dans la Forêt Mori. Là où elle avait grandi sans ses parents, après le cataclysme. Elle connaissait cet endroit par cœur, elle ne s’y perdait jamais. Pour vivre, il fallait bien qu’elle boive un peu, ce qu’elle fit à la rivière. Le soleil cognait son pelage noir, mais sa tolérance au feu lui permettait de ne pas en être trop affectée. Néanmoins, elle choisit un lieu à l’ombre, pour se coucher. Elle attendait que la nuit tombe pour chasser, ou pour mourir, elle ne savait pas d’un jour à l’autre. Soudain, à force de laisser son regard se promener sans voir, elle remarqua qu’un autre Pokémon se tenait un peu plus loin. Elle se décida à l’observer. Il ressemblait, à s’y méprendre, à une évolution d’un Evoli qui aurait baigné dans un chaudron de poison magique. Son physique lui fit penser à une femelle, bien que ce ne fut pas ce qui attira le plus son attention. Ce Pokémon la regardait avec un drôle d’air, mêlant défi et sadisme. La louve n’était pas du genre à se laisser impressionner. Elle se releva, fière sur ses pattes, et lui rendit un regard noir. D’une voix grave, elle lança :

« Un problème ? »

Sasori frissonnait de plaisir, imaginant déjà le précieux fluide écarlate recouvrir le sol et ses pattes après son jeu. Oui... C'était presque devenu un divertissement pour la créature. Essayer de deviner combien de temps sa proie suffoquera avant de mourir de ses blessures, deviner sa force, sa volonté de vivre... Tout un tas de petits détails qui la mettait en extase. Les vraies raisons de sa tuerie se perdaient rapidement, et la folie finissait toujours par diriger ses mouvements à chaque fois qu'elle passait à l'action. Elle fixait la Grahyena au pied de l'arbre, sans bouger, cherchant par où elle allait commencer. Les choix défilaient dans son esprit tordu, et chaque scène sanglante modélisée par son imagination faisait monter un peu plus son adrénaline, élargissant son sourire sinistre.

« Un problème ? »

L'Infectali resta silencieuse, son visage était devenu neutre, lui donnant un air un peu plus "normal". Elle était repérée, et d'après sa voix assurée et son regard menaçant, cette proie s’annonçait plus coriace que ce qu'elle avait l'habitude de voir, à moins que toute cette audace ne soit là que pour cacher une grande faiblesse. Peu importe, Sasori ne pouvait plus reculer, ses pulsions meurtrières beaucoup trop fortes déjà pour qu'elle parte chercher mieux. Et elle avait tout de même une chance sur deux de tomber sur quelqu'un de tenace, alors autant le vérifier. Elle passa sa langue minutieusement sur ses crocs aiguisés et joua un peu avec ses griffes à la manière d'un félin.

Je ne suis pas sûr que c'est moi qui en ai un...

Un rire inquiétant suivit sa phrase, faisant réapparaître la démence sur son visage. Elle sortit ses griffes et fit un pas, puis deux, et d'autres vers son adversaire, toujours avec son horrible rire. Elle bondit et lança une petite attaque griffes, histoire de tester les réflexes de la Grahyena.

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» Wolf Print reprend du service
» Mélodie, l'Infeon. [Pré-validé par Wolf Print]