Pokémon Life
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 Deux One-Shot

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Isaya
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Isaya
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Isaya


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#. Life RPG
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MessageSujet: Deux One-Shot   Deux One-Shot EmptyMer 16 Nov 2011 - 13:07

Voilà deux One-Shot que j'ai écris sur poké**p, bonne lecture, n'hésitez pas à me faire part de votre avis !



La mort de la nature
Résumé :
Pourquoi n'y a t-il pas de Pokémons dans la Nature, pourquoi n'y a t-il que des animaux qui s'entretuent pour manger ? De redoutables carnivores qui n'auraient pas dû exister...
La réponse, je vous la livre. Les humains ont changé la loi de la Nature, les humains ont tué la Nature.
Et si la loi du plus fort n'était pas si ancestrale que l'on ne le croit ?

"Arf... Ils se sont montrés particulièrement cruels... J'ai tellement mal...
Je m'appelle 509.
Je m'appelle 509, et je suis un cobaye, enfermé dans les entrailles du laboratoire le plus horrible qui soit. Personne n'en connaît l'existence, à part ses démoniaques occupants.
J'ai passé toute ma vie ici, je ne connaît que le mur gris sans fenêtres qui se dresse devant moi, je ne connaît que cette pièce, qui résume toute mon existence.
Le dallage noir poussiéreux est le seul sol que j'aie foulé. Et les seuls bruits que j'entends, ce sont les gémissements qui proviennent des cages à côté de la mienne.
Vous êtes vous demandé ce que cela fait, d'être un cobaye ? C'est pénible. Obscur. Il faut apprendre à... Il faut renoncer à la vie. Car nous sommes des morts vivants. Des êtres qui ont été privés de la liberté dont ils s'étaient épris.
Mes « voisins » pleurent, mais pas moi. Il y a longtemps que mes larmes se sont entièrement taries. Grâce à cela, on me martyrise moins. Nos maîtres sont fous, vous savez. Ils veulent recréer d'autres espèces de Pokémons, en faire tout ce qu'ils veulent. Ils sont obsédés par des drôles de bout de papiers que j'ai vu un homme compter, ici. Quand un de nos frères est parti. Il s'appelait 500.


Moi, je ne rêve plus de m'enfuir. J'ai cessé de me faire des illusions. Je n'ai aucune chance, et se battre contre son destin est impossible.
Vous savez à quoi je ressemble ? J'étais un Wattouat, au début. Maintenant, j'ai toujours ma couleur d'origine, certes, mais je suis désormais plus petit et mince, couvert d'une fourrure
bouclée. Même ma tête est d'une taille moins importante, à présent.
Je suis presque terminé, il paraît. Ma couleur de Wattouat persistante est prête à être transformée en une autre couleur, que j'ignore Les humains m'ont appelé « ableau ». Pardon, « agneau » ! .


J'ai peur. J'ai peur de moi. Je suis un monstre, la Nature ne m'a pas fait ainsi. Sa volonté, son autorité est bafouée, par ces hommes fous et cruels.
Croyez-moi, ça fait très mal d'être transformé. C'est douloureux et long.
Mais, si on ne hurle pas, on entend les humains parler. Et, j'en ai récolté, des informations.
Les humains ne nous transforment pas qu'à cause de l'argent. Ils sont convaincus que les Pokémons sont la plus pire engeance que la terre aie jamais porté, qu'ils doivent être éliminés. Ce n'est pas vrai ! Nous étions gentils, nous nous entraidions, ce sont les humains qui doivent être rayés de la surface de la Terre !


Ils veulent faire des créatures qui répondraient à leurs attentes, ne supportent pas que la création des Pokémons dépasse leur entendement.
Il paraît qu'ils vont relâcher certains de nous, pour qu'ils remplacent les créatures qu'ils haïssent, ils veulent changer la nature. Je désire ardemment être relâché. La liberté n'a pas de prix.


Parfois, je me demande, ce qu'aurait été ma vie si je n'étais pas cobaye. J'aurai une famille, des amis, et peut-être même une compagne. J'aurai grandi dans la nature, insouciant, ivre de joie. Puis, à mon tour j'aurai fondé une famille, entouré d'amour et de bons sentiments.
Malheureusement, ce n'est pas le cas. Je ne sais même pas quelle sensation cela fait, d'être aimé. Je ne sais même pas à quoi ressemble la nature.
Et je ne suis qu'un cobaye.


Les barreaux de fer qui m'entourent sont mon habitat. Maintes fois j'ai essayé de les briser, en vain. À présent, je ne remue plus un cil. Vous voulez savoir si je m'ennuie ? Eh bien non. Je crois que la peur a remplacé toute chose dans mon être. Elle est omniprésente. L'ennui n'a pas sa place dans une vie comme la mienne. En effet, on se réveille toujours avec les mêmes questions : À quoi ressemblerai-je aujourd'hui ? Resterai-je en vie ? Serai-je vendu ?


Etre vendu... Oh, je ne sais pas. D'un côté, je sortirai du laboratoire, mais pour être aussitôt maltraité par un dresseur, ou un collectionneur. De toute façon, je n'espère plus rien. J'attends juste la mort, qui changera un peu le quotidien.
Pardonnez-moi, je suis ironique. C'est vrai que j'attends la mort. Vous êtes vous déjà demandé ce qu'il y avait après votre dernier souffle ? Après votre dernière seconde sur Terre ?
Bon, je ne le sais pas plus que vous. Mais j'espère que j'irai au paradis, quittant ma sinistre vie pleine de tourments.

Tiens ? Des grincements. Ce sont les humains qui arrivent ! Je me recroqueville, terrorisé. Pitié, que ce ne soit pas moi qu'ils emmènent dans la salle de transformation... J'ai assez souffert comme ça !

-Alors, quelle créature vais-je choisir aujourd'hui ... ? A qui le tour ? Ha !

Une voix effrayante et cynique nous viens à l'oreille. Je ferme les yeux avec inquiétude.
Oh, vous n'aimerez pas être à ma place. Chaque jour, j'endure cette terreur, et parfois ils me choisissent avec un sourire sadique... Je vous ai dit que j'attends la mort. C'est faux, en fait. Je n'aime pas ma vie, je la déteste, mais la peur de souffrir prends le dessus. Personne ne peut être indifférent à son sort, c'est impossible ! Je ne veux pas qu'ils continuent à me transformer... Ils n'ont pas le droit !


À côté de moi j'entends mes compagnons qui gémissent... Eux aussi sont terrifiés. Et, l'humain, avec son crâne chauve, ses petits yeux brillants de cruauté, ses cicatrices sur le visage, et puis ses bras musclés... Je ne peux m'empêcher de refermer les yeux.

-Oh, vous gémissez... Vous avez raison, ce qui vous attend est terrible, et moi, je le suis aussi !

Il passe devant moi, je recule le plus possible... Il est difficile de retenir les larmes...
Et il continue, m'ignorant.
Une grande félicité m'envahit. J'y ai échappé, je suis sauvé !
Je suis tellement soulagé, heureux, même !
Je me laisse glisser sur le sol dur de ma cage, épuisé, soulagé. Oui, parfois, quand j'ai très peur, cela m'épuise...


Non loin de moi, j'entends des cris. C'est 520, celui qui a été capturé hier ! Le pauvre... 520 est un Laporeille. Le pauvre se débat dans les bras de l'homme. Ce dernier étrangle son petit cou, avec un sourire de plaisir. Oh non... Quel monstre !
Heureusement, le Laporeille a l'intelligence de cesser toute résistance, les yeux larmoyants et le corps tremblant de peur. Je vois tous mes compagnons se détourner, mal à l'aise.


-Alors, le p'tit a peur pour sa vie ? Malheureusement, tu n'es qu'un jouet ! Vous êtes tous des jouets, que je n'hésiterai pas à sacrifier !


Clame l'homme avec mépris. Sur ces mots, il claque la porte et disparaît, replongeant la salle dans le silence total. L'indignation chasse le soulagement. Nous ne sommes pas des jouets, nous sommes des êtres vivants, comme lui ! Mais ces humains sont irrespectueux. Irrespectueux envers les autres êtres vivants, envers la Nature, et même envers leurs semblables. Cette civilisation n'est que brutalité, cruauté, égoïsme. Une honte.

-Hé, 509 !

Surpris, je tourne la tête. On ne se parle pas trop, entre nous. Ce n'est pas que l'on se déteste, pas du tout. Nous ne sommes pas comme les humains, pas du tout !
Mais, la tristesse nous plonge dans une étrange léthargie. Oui, parfois elle nous réduits à l'état de légumes.
C'est 514 qui m'a interpellé. Avant, 514 était un Emolga. Maintenant, c'est une drôle de créature rousse, avec une queue en panache, et des petites griffes. J'ignore le nom de cette espèce.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-J'ai surpris une conversation entre deux humains, cette nuit. J'hésitai à te le dire, mais... Ils ont dit qu'après 520, ça serait ton tour.

Je reste bouche bée de surprise.
Puis la douleur revient.
Lorsque 520 va revenir, je serai mené dans la salle des expériences. Je deviendrai encore plus monstrueux !


Les larmes coulent, sans que je ne cherche à les refouler. J'ai peur de la souffrance, j'ai peur de la mort. Je l'avoue. Je suis lâche. Mais cela ne change rien. Je ne veux pas qu'il m'emmène ! J'aimerais tant me cacher, m'enfuir d'ici ! Poussant un gémissement, je baisse la tête. 514 secoue la tête avec tristesse :


-Je sais que ce qu'ils nous font est horrible. Mais je n'avais pas terminé. Ils ont parlé de te relâcher, 509 ! Ils veulent transformer la faune, et tu seras lâché en même temps que d'autres !


Quoi ?! Qu'est-ce qu'il a dit ?! Je... Je vais être relâché ?! Je vais sortir d'ici ?!
Je... Je vais voir la nature !
Des sentiments indescriptibles m'envahissent. Vraiment, je ne saurai les décrire. Joie, appréhension, surprise... ?
J'ai mal, aussi.
Il y a si d'émotions qui en passent en moi. Beaucoup trop, et elles me font mal. C'est étrange, hein ?
Et comment vont réagir les autres Pokémons en me voyant ? Serait-je rejeté ? Ce n'est pas grave. Je verrai la nature ! Je serais libre ! Vous rendez-vous compte ? Je pourrais faire tout ce qui me passe par la tête, c'est incroyable !
L'extérieur , je verrai l'Extérieur !
Je suis excité, à présent. Bien entendu, je devrais passer une épreuve, qui n'est pas des plus anodines. Ma vie est en jeu. Je vais devoir être résistant, et brave surtout.


514 sourit fugacement, et retrouve l'expression tourmentée qui nous est propre. Je me retourne, et observe mes compagnons. Certains dorment, d'autres pleurent. Le cœur serré, je m'allonge comme je peux. Je n'arrive pas souvent à dormir mais pour l'épreuve de demain, mieux vaut être frais et dispos. Ce sera un moment crucial pour moi..."


Fermant les yeux, un cobaye parmi tant d'autres s'envole vers un monde meilleur.



"Salut. J'ai réussi à dormir un peu, mais malheureusement pas assez. La peur me pétrifie. J'ai le cœur qui bat la chamade.
Je scrute la porte, attendant qu'elle annonce, avec un grincement, la venue de mon geôlier. Aujourd'hui, c'est mon tour...
Je ne peut supporter les regards emplis de pitié que me lance 514. Cela ne m'encourage pas du tout ! J'ai besoin d'un meilleur soutien, mais je ne peux lui reprocher. L'espoir nous est inaccessible.
Soudain, je sursaute. La porte se met à gémir, laissant entrer l'homme si brutal. Il vient ! Il vient pour moi, mon heure est venue !
Me recroquevillant dans la cage, j'essaye de me calmer. Respire 509, respire...
L'homme brutal saisit ma cage qui se balance dans tous les sens. Soudain nauséeux, je pousse un gémissement inaudible. Nous sommes traités comme des objets !
L'humain ferme alors la porte, de la pièce que je ne reverrai plus jamais et qui ne me manquera pas. Nous traversons alors un grand corridor sombre et poussiéreux. Personne ne fait le ménage, ici. Sûrement parce que le laboratoire œuvre illégalement ! Certes, il nous vend à d'autres dresseurs, mais qui sont fourbes, eux aussi...


Soudain mon geôlier ouvre une porte grise, et nous débouchons sur une pièce aux murs noirs, mais remplie de machines multicolores. Cela me donne mal à la tête, j'ai l'habitude de la pénombre, moi !
Des écrans sont accrochés aux murs, et ils affichent de drôles de dessins qui servent aux humains pour compter, je crois.
Un autre humain en blouse blanche et tâchée, aux cheveux partant dans tous les sens, brûlés, et au regard dément s'approche de nous. Je ferme les yeux, apeuré par la folie que j'ai perçu chez cet être. Oh, seigneur Arceus...


Il ouvre ma cage et me prend sans délicatesse. Le fou me dépose dans une machine-cage, reliée à d'autres machines par des drôles de fils dont je ne connais pas le nom. Sur le dessus de cette machine, j'aperçois des tas de boutons et de manettes. Le savant fou m'allonge dans la machine, et je suis immobilisé à l'aide de drôles de choses que je ne saurai décrire. Je retiens mon souffle, essayant de calmer les bonds désordonnés de mon cœur. Il faut que je réussisse... Il ne faut pas laisser la peur prendre le dessus...
Oh, ça y est... Ils commencent...
AÏE !! Ça fait tellement... Mal... Oh, seigneur Arceus, même si je ne suis plus l'une de vos créatures, aidez-moi... Je veux... Survivre...
Survivre... "

Et ce fut le noir pour la pauvre créature malmenée.


"Aïe... Je... J'ai terriblement mal... Mais ... ? Où suis-je ?
Je.. Le laboratoire... Le laboratoire...
J'ai survécu ! J'AI SURVÉCU !
Arceus soit loué ! J'ai réussi !
Ouvrant les yeux, je découvre un monde étonnant. Qu'est-ce que ce plancher vert, qui a l'air cassé de partout ? Et les drôles de boîtes flottantes multicolores qui sont si belles ? Et le poteau, là-bas, le drôle de poteau qui a une coiffure verte décorée de boules rouges ! C'est... C'est si merveilleux !
C'est l'œuvre du Dieu Arceus, j'en suis certain ! C'est la nature !
Jamais les hommes ne pourront égaler Arceus, jamais !


Et, quel est cette drôle d'étendue bleue, qui ne cesse de bouger ? Qui est l'inconnu que je vois dedans, et qui fait les mêmes mouvements que moi ?
Est-ce... Moi ?
Je suis tout blanc, fin, avec un pelage bouclé. Je me trouve hideux...
Mais ma joie d'être libre, je ne laisserai personne la gâcher. Je me fiche de tout, à présent !
Soudain, j'entends un cri perçant, qui vient d'en haut. Je lève la tête vers la merveilleuse étendue bleue et blanche, et aperçois une chose volante, qui fonds sur moi.
Mû par un étrange instinct, je me rue vers l'avant et commence à courir, ventre à terre. Une panique que je connais bien m'envahit. C'est la peur d'être tué. J'en suis certain, cette chose veut me tuer !


Mais pourquoi ?! Je ne lui ai rien fait ! En plus, 514 m'avait dit que les Pokémons ne mangeaient que des baies ! Mais... Cette chose, est-ce un Pokémon ? C'est peut-être un ancien camarade de laboratoire !
Cette pensée me rend malade. Non, Non ! Je ne veux pas mourir ! J'aime la liberté, j'aime la nature ! Je ne veux pas sombrer dans la tristesse, je veux vivre !
Je ne peux retenir mes sanglots. Pourquoi me donner la liberté quelques minutes et me la retirer aussitôt ?! Pourquoi ?


Seigneur Arceus, pensez-vous que je ne mérite pas de vivre ? Pourquoi ai-je une vie de pénitence, alors que je n'ai rien commis ?!
M'effondrant, je sanglote de plus belle. Non... J'aime la liberté... J'ai découvert la joie... Je ne peux pas mourir maintenant, non !"


L'aigle fond alors sur l'agneau, le lacérant de ses serres acérées. L'agneau, après quelques ruades, rend son âme éprouvée.
Espérons qu'il reposera en paix...



Le Chagrin d'Ashton, Aquali à jamais...

Résumé : Les humains sont nombreux à exploiter les Pokémons, à les dresser uniquement pour la gloire, à les traiter comme des jouets à leur disposition. Mais, un humain, même en ne capturant pas un Pokémon, peut très bien briser sa vie à jamais...


"Engouffrant goulûment les baies Pêcha qui tombaient du buisson, je ne me souciais ni du jus qui dégoulinait de mon menton et qui rendait ma fourrure d'Évoli si collante, ni des morceaux de baies coincés dans mon pelage.
Mais lorsque soudain, j'entendis des rires étouffés, je sursautai et cessai de me goinfrer...
Tout allait bien, c'étaient mes parents, qui m'observaient, cachés dans les lilas. Si j'avais su qu'ils m'espionnaient...
Ma mère était une ravissante Phyllali, heureuse et épanouie. Sa bonne humeur était contagieuse. Tandis que mon père, à côté, arborait fièrement les anneaux phosphorescents d'un Noctali. Il était aussi ténébreux que ma mère, qui se nommait Éléa,était lumineuse. Ils se complétaient. Mon père se nommait Spencer, et même s'il en effrayait plus d'un, je l'adorais.
Je menais une vie heureuse avec mes parents, et je n'aurai changé pour rien au monde. Le Jardin Trophée, pour moi, c'était le paradis...

-Ashton, encore surpris en flagrant délit, mon chéri !

S'exclama ma mère, de sa voix mélodieuse. Elle éclata d'un rire cristallin et je sentis mon cœur se gonfler de bonheur lorsqu'elle s'approcha de moi et me lècha les joues affectueusement. Mon père, plus réservé, s'avança derrière elle à pas de velours, retroussant ses babines en un sourire moqueur.

-Ce n'est pas ma faute, vous êtes tellement silencieux !

Protestai-je, feignant l'indignation. Ma mère commença à me chatouiller de sa queue végétale, et je ne pus résister plus longtemps. Un éclat de rire me secoua, et bientôt tout mon corps fut envahi par l'hilarité. Lorsque mon père s'y mit à son tour, mes rires résonnèrent alors dans tout le jardin, alertant certains Pokémons :

-Arrêtez, mais arrêtez !

Hoquetai-je, en me roulant par terre. Non, franchement, je n'en pouvais plus maintenant !

-Tu ne grandiras jamais Ashton... Il faudrait que tu ailles te laver dans la source, ton pelage est tellement collant !

S'exclama ma mère. Le soulagement s'empara de moi lorsque les queues de mes parents se retirèrent de mon ventre. Je me levai et, en titubant, je gagnai la source en tentant d'ignorer les rires que mes parents dissimulaient si mal.
Je fus soudain captivé par mon environnement, par ce paysage si idyllique. Les roses et les lilas proliféraient, accompagnés d'élégantes jacinthes et d'éclatantes jonquilles. Les Apitrinis décrivaient des arabesques de fleurs en fleurs avec entrain, sous l'œil vigilant d'Apireine. Elle m'adressa un signe de sa patte, et j'inclinai légèrement ma tête en guise de salut :

-Bonjour, Apireine !

Lançai-je avec gaieté. Apireine se contenta de sourire, ne quittant pas ses ouvrières des yeux. Ah, si elle prenait du bon temps, pour une fois... Pauvres petites Apitrinis, toujours en train de travailler.
J'atteignis alors la source, qui scintillait de mille feux, caressée par les rayons du soleil. De de la berge, on pouvait apercevoir les ombres mouvantes des Magicarpes et autres créatures aquatiques. Les Nénupiots dérivaient avec langueur, et les ombres des roseaux malmenés par le vent se reflétaient sur l'eau, tels de fantômes agités. Je sautai agilement dans l'eau, m'immergeant totalement pendant quelques instants. Puis, à court d'oxygène, je me redressai et battis des pattes pour rester à la surface.
Je batifolai un peu, mais soudain, un éclat attira mon attention. Je remarquai alors un endroit où la surface brillait plus. Qu'est-ce que cela pouvait-il être ?!
Le cœur battant, je m'approchai, et constatai que la lueur provenait du fond de la rivière. L'eau était si limpide que je pus discerner le fond, et soudain je manquai de me noyer subitement.
Une pierre eau.
La source abritait une pierre eau ! Jamais je me m'en serai douté ! Mais comment était-elle apparue ici ?! C'était incroyable !
Surexcité, je m'empressai de sortir de l'eau et bondis, tel un feu follet, rejoindre mes parents :

-Papa, Maman ! Hurlai-je, J'ai trouvé une Pierre Eau dans la rivière !

À bout de souffle, je stoppai net et m'ébrouai vigoureusement. Ma mère fut la première à répondre à mon appel, suivie de mon père. La stupéfaction se lut sur leurs visages que je chérissais tant, et j'ajoutai :

-Venez, je vous jure que c'est vrai !

Mon père, Spencer, consulta brièvement ma mère du regard et hocha la tête. J'observai leur échange silencieux avec impatience.

-D'accord, on viens avec toi fiston, mais calme-toi.

Déclara calmement mon père. Sans répondre, je les menai à la source en courant. Je plongeai sans hésiter, et nageai jusqu'à l'emplacement de la pierre. Mon père m'y rejoignit en nageant avec aisance, et plongea. Je l'observais agir, tandis que ma mère patientait sur la berge.
La tête de mon père surgit alors, et il brandit la pierre eau triomphalement, qu'il tenait dans sa gueule :

-Félicitations Ashton ! Tu as bien observé, mon fils !

Je bombai fièrement le torse en entendant mon père me féliciter. Je regagnai alors la surface, et mon père fit de même. Ma mère écarquilla les yeux en voyant la merveille. Je m'en approchai également, fasciné...
La Pierre eau ressemblait à un diamant. Sa surface, lisse et polie, se colorait de bleus chatoyants différents les un des autres. Elle était magnifique... C'était le plus beau trésor qui m'avait été donné de voir.

-Tu vas pouvoir évoluer, chéri !

Je manquai alors de tomber sur la pierre Eau. Heureusement ma mère me retint, empêchant une évolution malencontreuse. Évoluer... Mais, je ne voulais pas évoluer ! J'avais juste demandé à mon père de repêcher la pierre évolutive car je la trouvait magnifique... Mais j'étais bien comme ça ! Même si un Évoli, ça n'était pas très puissant, j'avais mes parents qui pouvaient me défendre, et puis, quels risques y-avaient-t-il au Jardin Trophée ?
Et puis, si je devais vraiment évoluer, je voudrais évoluer en Phyllali, comme ma mère. Se sentir proche de la nature, c'est se sentir proche d'Arceus !

-Mais, je ne veux pas évoluer ! J'ai juste demandé à papa de repêcher la pierre parce que je la trouvais belle ! Je...

Je m'interrompis en découvrant l'immense déception qui se peignit sur les visages de mes géniteurs. Ils... Ils désiraient vraiment cela ? Ils souhaitaient me voir évoluer ? Mais...
Je les regardai tour à tour, indécis, déconcerté. Ma mère prit doucement la parole :

-Tu n'es obligé en rien, chéri. Mais imagine ! Tu deviendrais puissant, ce serait formidable ! Tu pourrais quitter le Jardin Trophée pour partir à la découverte du monde !

Conclut-elle, enthousiaste. Mon cœur s'affola. Je ne voulais pas quitter le Jardin Trophée ! Je voulais rester avec mes parents jusqu'à la fin de mes jours ! Pour rien au monde je ne quitterai ce paradis si cher à mon cœur. Mais mes parents exploseraient de fierté, si j'évoluais grâce à cette pierre...
Secouant la tête, je soupirai. Mon père frotta son museau contre le mien :

-Réfléchis, fiston. Et surtout, prends ton temps, rien ne presse.

Murmura-t-il d'un ton réconfortant. Rasséréné, je redressa la tête et sourit. Mes parents s'éloignèrent alors, pour discuter avec un charmant couple de Pikachus. Quant à moi, je contemplais la pierre Eau, qui brillait d'un éclat provocant, comme pour m'inciter à la toucher. Mais je n'en avais pas la moindre envie... Devenir Aquali n'était pas ce que je voulais. Je me sentirait tellement mal si je devenais une de ces créatures de l'eau...
Je passais mon après-midi devant la pierre, à la fixer. Si cela plaisir à mes parents... Oh non. Je me sentirait si gauche, si maladroit dans un corps qui ne me correspondrait pas !
Plongé dans ces obscures réflexions, je me torturais ainsi jusqu'au crépuscule. Alors, épuisé, je m'effondrai et m'envolai au pays des songes... "

"-Ashton, réveille toi chéri ! Quel Monaflemit, cet enfant !

Je fus tiré d'un sommeil comateux par ma mère, qui me regardait affectueusement. Baillant aux Cornèbres, je me levai lentement, et sourit à mes parents :

-Salut papa, salut maman !

Tous deux frottèrent leurs museaux contre le mien, et je commença méticuleusement ma toilette. Une fois ceci terminé, j'atteignis un buisson de baies Marons, proche de celui des baies Pêcha. Cette fois-ci, je mangeai proprement, n'ayant pas extrêmement faim.
Mais soudain, j'entendis des cris. C'était la voix de ma mère, je la reconnaîtrai entre mille !
Alertée, je tournai vivement la tête, et retint moi aussi un hurlement.
Un humain.
Un humain avait fait son apparition dans le Jardin Trophée ! Et... Et mes parents, ils se battaient contre un gigantesque et féroce Dracaufeu !
Ils avaient l'air si mal en point... Ils allaient se faire capturer, c'est inévitable ! Mais, je n'étais qu'un petit Évoli, je ne pouvais pas les aider, je me ferai capturer également...
En parfait lâche que j'étais, apeuré, je sautai dans le buisson, dont les ronces griffèrent méchamment mon corps. Je ne me souciai pas des traînées sanglantes qui maculaient mon terne pelage, et ne quittais pas mes parents des yeux. Mon père, j'en avais l'impression, ne se concentrait pas entièrement dans le combat. Il semblait chercher quelque chose des yeux... Moi ?
Son regard croisa alors le mien, et il s'exclame :

-Ashton ! Va chercher la Pierre Eau, évolue, sinon nous serons tous capturés !

Je demeurai immobile un instant, et des larmes perlèrent au coin de mes yeux. J'étais... Forcé d'évoluer ? Je ne voulais pas ! Je serai coincé dans un corps qui ne me correspondrait pas ! Je voulais devenir un Phyllali !

-Ashton, qu'est-ce que tu fiche ?! Dépêche-toi ! Tu es obligé d'évoluer, sinon tu deviendras orphelin !

Hurla mon père. Lorsque je vis ma mère tituber, je m'élançai, pleurant toutes les larmes de mon corps, et bondit. Je m'effondrai alors sur la pierre Eau et...
Une formidable puissance m'envahit, parcourant mes veines, et je me sentis grandir, changer. Jamais je n'avais voulu évoluer en Aquali, je ne voulais pas de cette puissance ! Et pourtant... Je l'avais fait pour mes parents.
Une lumière blanche comme neige, éblouissante, m'entoura et tourbillonna autour de moi. Je sanglotai de plus belle, malheureux comme jamais je ne l'avais été. Jamais je n'avais voulu cela...
Soudain, la lumière s'évanouit, et je revis mes parents, le Dracaufeu, et le dresseur qu'à présent je haïssait... Cette évolution forcée était à cause de lui. Une casquette noire lui tombait sur les yeux, et des cheveux marrons en dépassaient. Il était habillé tout en noir, mais des têtes de mort blanches clairsemaient ses habits. Le sage du Jardin Trophée, un Tengalice, m'avait appris beaucoup de choses à propos des humains...

-Courage papa, maman, j'arrive !

M'écriai-je en courant à perdre haleine. L'énergie que m'avait procuré l'évolution me parcourait encore, et j'étais aussi puissant que mon père, du moins pour un moment.

-Ya-haaa !

Poussant un cri sauvage, je sautai et aspergeai le Dracaufeu de mes nouvelles attaques eau. Je bondis partout, esquivant les attaques du féroce dragon de feu et frappant sans cesse. Ma mère eut le temps de reprendre du poil de la bête, et bientôt nous fûmes trois à frapper le Dracaufeu. Lorsque je me pris l'un de ses Lance-Flamme de plein fouet, mon père se posta devant moi et prit le relais. Ma mère attaquait sur l'un de flancs du Dracaufeu, mon père sur l'autre flanc, et moi de front. Nous enchaînions les attaques, en parfaite synchronisation. Le dragon de feu ne sut plus lequel de nous trois attaquer, et son hésitation lui coûta cher. Ensemble, nous venâmes à bout du monstre. J'attaquai alors le dresseur, suivi de ma mère, et de mon père. L'humain s'enfuit alors, et mes parents poussèrent des cris victorieux. Mais mon excitation retomba, laissant place à une tristesse sans limite.

-Tu as été formidable, chéri ! Que tu es beau à présent, félicitations Ashton !

S'exclama ma mère d'un ton enjoué. Mon père lui intima de se taire, car il avait perçu ma mélancolie. Les ignorant tous deux, je me dirigea en titubant vers la source et observa mon reflet. J'étais ce que j'avais toujours détesté. Mon apparence ne me correspondait pas. J'étais coincé dans ce corps qui n'aurait jamais dû être le mien... Oh, seigneur Arceus, pourquoi m'avoir infligé ce si cruel châtiment ? Quels actes avais-je commis pour mériter cela ?
Je soupira et me retourna, apercevant mes parents qui m'observaient d'un air triste.
Il ne me restait plus qu'une chose à faire, maintenant :
J'allais quitter le Jardin Trophée. Cette vie n'avait plus de sens, maintenant que j'avais totalement changé. Désormais, j'allais errer seul, pour m'accoutumer à ce corps que jamais je n'avais souhaité avoir...
Les humains avaient détruit ma vie. Ils avaient transformé une âme resplendissante de gaieté en une âme en peine.
Désormais, la haine avait trouvé sa place dans mon cœur, pur il n'y avait pas si longtemps.
Combien étaient-ils, dresseurs à briser les Pokémons ? Combien étaient-ils, Pokémon à subir les ordres et les brimades d'humains sans cœur ?
Combien étaient-elles, les infamies que le seigneur Arceus permetttait ? Saurions-nous nous défendre, un jour ? Les humains pourraient-ils vivre en harmonie avec les Pokémons ?
Et moi, pourrais-je un jour vivre en harmonie avec moi-même ? Je ne le pensais pas... "

Voilà =D
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Noctis
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MessageSujet: Re: Deux One-Shot   Deux One-Shot EmptyMer 16 Nov 2011 - 16:46

J'ai lu tes deux OS, et franchement, je n'ai pas grand chose à dire dessus.

Le style d'écriture est encore un peu à travailler peut-être, mais il est très agréable à lire en tout cas. ^^ Tes deux histoires sont mignonnes, bien que toutes deux tristes aussi.

Bref, tu as bon potentiel, continu comme ça. =)

(et au passage... si... les pokémons se mangent entre eux u_u Les humains aussi mangent des pokémons.)
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MessageSujet: Re: Deux One-Shot   Deux One-Shot EmptyMer 16 Nov 2011 - 20:15

J'aime beaucoup tes One-Shot !
Ils sont un peu triste, le premier plus que le deuxième, mais c'est le premier que je préfère.
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Rayquaza
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MessageSujet: Re: Deux One-Shot   Deux One-Shot EmptyJeu 17 Nov 2011 - 6:43

Comme Noctis, je n'ai pas grand chose à redire sur tes One-Shot, que j'ai globalement apprécié. Si ce n'est une petite chose que je trouve étrange dans le premier, c'est l'assez bonne connaissance du monde qui est en dehors de ses barreaux de la part du Watwouat, mais étant donné que cela aurait été difficile de faire la narration autrement, je pense que tu as assez bien géré tes écrits.
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MessageSujet: Re: Deux One-Shot   Deux One-Shot EmptyJeu 17 Nov 2011 - 15:58

Merci ^^
Pour le premier One-Shot, je ne me suis pas vraiment rendue compte des incohérences que j'avais écrit, et personne n'en m'en a fait part, jusqu'à que je m'en rende compte très récemment, mais franchement, je suis d'accord avec toi, je ne saurai quoi écrire à la place...
Enfin bon, vu que ce sont des écrits Pokémon, ce n'est pas ceux que je tient le plus à cœur, je retravaille surtout ceux que je peux faire lire à tous =)
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MessageSujet: Re: Deux One-Shot   Deux One-Shot EmptyJeu 17 Nov 2011 - 17:08

*_*
Rien à dire, comme Ray' et Noctis, j'adore tes Ones-Shots ^^
Bien sûr, continue ^^
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MessageSujet: Re: Deux One-Shot   Deux One-Shot EmptyJeu 17 Nov 2011 - 17:39

Moi aussi j'adore ^^
J'ai que lui le première partie ^^'
Mais j'ai beaucoup déja, continu
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