Sous le soleil... [PV : Absolu, Kisa Lydion]

Absolu semblait perdu. Il se tourna d'abord vers Lux et lui parla.

" Va la rejoindre et ne lui parle pas de moi. Si elle apprend que tu t'es lié d'amitié avec un Absol, tu risques cher. "

Puis il courut vers moi, me prit sur son dos, et me demanda :

"Où puis-je te déposer le plus proche de chez toi de façon à ce que l'on ne me voit pas? "

Hésitante, je lui répondit sur un ton confus :

" Je... je ne voudrais vraiment pas embêter... "

J'essayai de ne pas trop aller vite, si ça se trouve on passerait à côté. Mais elle répondit:

" Je... je ne voudrais vraiment pas embêter... "

Et après écoute de cette phrase, j'eus en une milliseconde des pensées énormes: je repensai à ce que ça voulait dire, embêter. Je pensais en même temps aux attaques, aux insultes, aux provocations, aux tortures que j'avais subies depuis mon départ... Et je dis, simplement:

"Si tu m'embêtais vraiment, je te laisserais sur le sol te débrouiller. Toi et moi, on n'a pas la même signification pour ce mot. Alors, par où aller ?"

Je restai stupéfait de la réponse de Absolu.

- Va la rejoindre et ne lui parle pas de moi. Si elle apprend que tu t'es lié d'amitié avec un Absol, tu risques cher.

- Mais, Kyara est une Zorua. Elle serai plutôt heureuse que j'ai réussi à côtoyer un Absol...

" Si tu m'embêtais vraiment, je te laisserais sur le sol te débrouiller. Toi et moi, on n'a pas la même signification pour ce mot. Alors, par où aller ? "

Bim, Absolu marquait un point. Mais bon, je n'aimais pas, à vrai dire je détestais que les gens s'embêtent pour moi.


Si tu le dis... J'habite à deux ou trois kilomètres un peu plus au nord. Il faut longer un petit ruisseau. Mais c'est pas discret comme endroit. Il vaut mieux faire un détour par la forêt...

Sur ce j'adressais un petit signe de tête à Lux afin de le saluer.

Je courais encore à vitesse modérée, mais elle finit par dire:

"Si tu le dis... J'habite à deux ou trois kilomètres un peu plus au nord. Il faut longer un petit ruisseau. Mais c'est pas discret comme endroit. Il vaut mieux faire un détour par la forêt..."

Puis, elle tourna sa tête et fit salut à Lux. Je regardai aussi et décidai de faire pareil. Je m'arrêtai délicatement et levai la patte avant droite avant de la secouer en souriant. Mais j'en profitai pour lui crier:

"On se retrouvera bientôt tous trois, je te le promet !"

Puis je repris ma course et prit un détour par la forêt. Au bout de quelque temps, j'aperçus une rivière assez propre. Je demandai alors:

"Est-ce celle-ci ?"

"On se retrouvera bientôt tous trois, je te le promet !"

Puis nous partîmes. Absolu courait à une vitesse fulgurante. Un éclair blanc, une vraie flèche!

" Est-ce celle-ci ? "

Je levai la tête. Un ruisseau coulait, clair comme le cristal.

" Heu... Oui. Il faut soit continuer très discrètement, soit passer par là. " dis-je en désignant un long chemin de ronces de l'aile.

Nous étions près du ruisseau et elle m'annonça:

"Heu... Oui. Il faut soit continuer très discrètement, soit passer par là."

Elle me désigna des ronces sur un long chemin. Du coup, j'avais un choix très difficile: les ronces, ou je longeais ? Je décidai:

"Pas de problème pour les ronces!"

Avec Coupe Psyko, je coupai une bonne partie des ronces et dégageai un chemin facile d'accès. Puis, je sautai au-dessus du cours d'eau et je me remis à courir entre les ronces et dans le passage libéré. Je passai facilement le trajet, je courus en esquivant tout obstacle et nous arrivâmes devant une zone forestière magnifique. Je me baissai derrière des buissons en voyant deux volatiles que je ne pus reconnaitre à cause du temps que je mis à me baisser et demandai:

"Veux-tu bien regarder si ce sont tes parents ?"

Je rajoutai:

"Si ce sont eux, va les rejoindre. Si tu parles de moi, ne me cite surtout pas comme étant un Absol"

" Pas de problème pour les ronces! "

Il était fou! Mais je n'eut pas le temps de dire mon mot à moi qu'il était déjà en train de défoncer les buissons avec sa lame. Je dut m'accrocher solidement car il bougeait énormément!

ENFIN! Après un petit bout de chemin assez mouvementé nous étions arrivés près de chez moi! J'entraperçus à travers les buissons un grand Roucarnage et une Pijako. Tous deux avaient un air inquiet sur la face. Ma mère et mon père. Ils devaient me chercher.

" Veux-tu bien regarder si ce sont tes parents ? Si ce sont eux, va les rejoindre. Si tu parles de moi, ne me cite surtout pas comme étant un Absol. "

Je descendis calmement de son dos, fit quelques pas en direction de mes parents, mais avant de sortir du fourré, je me tournais vers Absolu, lui jetant un regard plein de reconnaissance.

" Merci énormément pour tout ce que tu as fait... J'espère qu'on se reverra un jour avec Lux... Bonne soirée! "

Puis je me montrai. Mes parents se ruèrent sur moi. Ma mère me prit dans ses ailes, folle de soulagement tandis que mon père prit un air grave et énervé. Nous reprîmes tranquillement à pied la direction du nid.

Je sentais ses griffes peu rentrées qui se détachèrent de ma fourrure. Je la regardai, elle avait dû reconnaitre ses parents. Elle me dit avant de partir:

"Merci énormément pour tout ce que tu as fait... J'espère qu'on se reverra un jour avec Lux... Bonne soirée!"

Je me tus, pour ne pas qu'on attire les soupçons sur moi, et lui fis un signe de la tête pour lui promettre que tous trois nous nous retrouverions. Je repartis en vitesse de pointe en faisant bouger le buisson, mais je savais que l'angle de vue n'aurait permis à aucun des trois de repérer ma fourrure, même si le blanc perce le noir qui commençait à s'installer. Je parcourus une distance que je ne calculais plus et me disais:

*Je pense que je vais devoir chercher un endroit pour dormir*

Mais je continuai mon chemin en me disant que la fatigue n'avait qu'à venir d'elle-même. Lux était sûrement déjà revenu auprès de son amie. Cependant, je continuai ma route en espérant que la nuit ne m'emporterait pas trop tard. Finalement, au bout d'une certaine distance, je me mis à trembler, je ne pouvais plus bouger, je m'écroulai. Mes yeux se fermèrent aisément et le sommeil me gagna...