Rencontre entre dragons

Depuis le commmencement du monde, mythes et légendes se sont succédés aux rythmes de rumeurs plus ou moins absurdes. Depuis je ne sais combien de temps, et profitant en plus de l'avènement de l'Humanité, la légende du Gardien de la Terre, le légendaire Rayquaza fait parler d'elle. Une légende qui dirait que ce Dragon viendrait aider en cas de gros coup dur, tel qu'un cataclysme style Groudon affrontant Kyogre. De plus, il y a peu de temps, un Rayquaza s'était interposé entre ces deux légendes vivantes, lors de la création dramatique de Seïkan. Tout cela n'a fait que renforcer ce mythe.
Et pourtant, je peux vous le dire, que toutes ces histoires sont absurdes, car moi, je suis un Rayquaza, je suis un être vivant, comme vous autres. Lors de ma naissance, lors de mon enfance, on ne m'a jamais donné de manuel ou de contrat stipulant que je devais sauver de malheureuses créatures en détresse. Jamais. Et quand bien même cela devrait arriver, je ne le ferais pas. J'aimerais avoir une vie normale, sans souci. Qu'on ne me prive pas de mon âme de cette manière. Mais, visiblement, le sort s'acharne sur la pitoyable existence que je mène. Des rêves, des ambitions ? J'en ai eues, à une époque, qui ne remonte d'ailleurs pas si loin. J'avais notamment mené une vaine quête pour chercher mes congénères, mais cela ne s'est jamais montré fructueux, mais voilà, j'avais besoin de réponses. Mais tout cela, ce n'est rien de bien important désormais. Car chaque jour qui passe me le prouve encore: je suis une erreur, j'ai été mit au mauvais endroit, dans le mauvais monde. En plus de ça, mes parents me sont inconnus. Un long fleuve tranquille...cette expression est parfois utilisée pour désigner la vie. Je dirais plutôt que c'est un long fleuve absurde, qui ne mène nul part d'autre que vers une mort tout aussi absurde. Ah, et aujourd'hui n'a rien de différent avec les autres jours. Un seul mot d'ordre: ennui.

Comme tous les matins, je me réveillais péniblement dans ma grotte, au sommet dans les montagnes de l'île. Dehors, pas de soleil aujourd'hui, lui qui était d'habitude l'une des premières choses que je voyais en me réveillant. Non, aujourd'hui, des nuages couvraient l'horizon. Hm...des intemperies s'annonçaient, donc. Cela n'est pas plus mal, aujourd'hui, je resterais donc planqué dans ma grotte, sans être dérangé. Ah moins que des créatures stupides ne viennent me réclamer mon aide....non ! Je n'imagine même pas. Ce serait...nul, dérangeant, lassant...et tout ce que vous voulez quoi. Mais cela m'ennuyerait. Rester cloîtré dans une grotte pendant une journée entière, vous imaginez ? Je ne suis peut-être pas franchement intégré à ce monde, mais bon, je ne suis pas un hermite non plus, il ne faut pas déconner. J'étais donc à peine dans ma grotte, limite le nez dehors. Pour le moment, les Pokémons ne se faisaient pas trop de souci quant à ce ciel terne et menaçant, mais mon instinct me dit que cela ne sera plus le cas, tôt ou tard.
Les oiseaux volaient, ils s'amusaient, ils chassaient, dans une insouciance générale. Mais, toute cette éphémère insouciance ne dura que quelques minutes. Le temps pour un éclair de transpercer les nuages, et faire descendre tous ces volatiles de leur perchoir. Une fois l'éclair passé, on entendit le grondement sourd des cieux qui se préparaient à entrer en furie. Parce que notre Nature bien aimée peut aussi nous mettre dans des situations difficiles. Oh que le monde est cruel.
Après le bourdonnement céléste qui avait retentit, après l'éclair qui avait illuminé le ciel, de la pluie commença à tomber. Bof, on dirait que c'est une grosse tempête qui se prépare, mais bon, étant un Rayquaza, je n'ai jamais trop craint ce genre de choses. Cela faisait parti du cercle merveilleusement mal foutu que la vie nous confèrent, après tout. Du gris, les nuages passèrent au noir, des éclairs frappaient nos yeux de leur éclatante lumière. Dans ma grotte, j'allais m'ennuyer. Dommage de manquer un si beau temps...et puis non en fait, depuis mon réveil, je n'ai guère eu le temps de m'abreuver, il fallait que je puisse boire quelque chose, quand même ! Et pas l'eau de pluie, non merci. (Ok cela ressemble à une excuse pourrie pour sortir). Mais, à mon retour, je n'aurais pas envie de voir des créatures inconnues dans ma grotte, avant de décoller pour la plaine et boire un peu, j'allais donc boucher cette entrée avec des rochers. Je mis quelques minutes à en trouver suffisamment, et ainsi, boucher l'entrée de ma grotte. Entre temps, la pluie avait redoublée d'intensité et s'apparentait plus à des coups de grêlons sur mes écailles émeraudes. Enfin bon, rien de terrfiant non plus. Le vent soufflait également beaucoup plus fort, et le rythme d'apparition de la Foudre dans les cieux s'était multiplié, mais voilà. Peut-être est-ce de la folie ? Ou alors, un certain magnétisme de telles situations climatiques m'exhortait à sortir de mon antre, pour prendre un peu l'air. Ouais ok. Si je ne reviens pas, au moins aurais-je pu goûter à mes envies une fois dans ma vie. Une envie absurde, pour un vie et un être qui le sont tout autant. Un être qui s'ennuie parce qu'il n'y a personne dans sa vie, mais qui ne veut de personne. Ou presque. Bref, assez disscuter, direction, les cieux qui dansent.
Je m'envola alors, au milieu de cette infernale tempête. Non, en réalité, je m'apprêtais à décoller quand...

-Vous allez où ? Fit une voix, qui me coupa net dans mon élan.

Et voilà, c'est reparti. Je me tourna pour voir qui était mon nouvel interlocuteur. Et, surprise (non je plaisante) c'est une créature aussi inutile qu'un cadavre de rattatac en putréfaction. Un Racaillou.

-Laissez tomber, et va te cacher comme tout le monde. Rétorquais-je, d'un ton sec.


Si vous n'avez pas l'habitude de lire mes merveilleuses aventures, sachez que je rencontre très souvent des créatures du genre stupide, et du genre "qui te donne envie de les étrangler". Donc, ne soyez pas surpris s'il commence à vous faire une réponse stupide et dénué de sens. En tout cas, moi, cela ne me surprendrait plus outre mesure.
En réalité, il ne donna pas de mots. Il commença à pleurer, ses larmes tombaient presque aussi rapidement que la pluie. Tss...je n'ai pas envie de rester ici avec lui en tout cas, Je reprend donc, et je m'envole dans le ciel, vers la fameuse plaine, qui m'intéressait tant. Il me fallut guère beaucoup de temps pour y arriver, bien que je fis plus attention que d'habitude à cause du temps, j'arrivais sans trop de souci. L'eau du fleuve s'agitait sous cette puissante pluie torrentielle, je bu une gorgée, puis deux. Cela soulage votre soif, je vous jure. Bien que j'étais désormais complètement trempé, ce n'était pas grave, j'étais presque de bonne humeur en fait, cette tempête agissait comme un anti dépresseur pour moi. Etrange, hein ? Oui c'est vrai...je ne comprends pas moi-même ce qui m'arrive aujourd'hui. Dans l'eau, le reflet d'un poisson se dessina....et si je le dévorais ? Cela ne me coûte rien de manger un peu, quand même. Ca faisait déjà quelques jours sans choses solides à me mettre dans l'estomac. Et puis, pas besoin de se poser de questions !
Sans attendre, je fondis sous l'eau sur ma proie, un barpeau, pas la chose la plus esthétique du monde, mais bon, j'avais faim. Une fois entre mes crocs, je le tua rapidement, pour qu'il ne souffre pas trop. L'eau prit alors une petite teinte rougeâtre, mais bon. Je remonta alors à la surface, proie dans la machoire et là...limite que je la fis tomber de ma machoire. Un Rayquaza était au sol, il venait sans doute de s'écraser. J'y crois pas, un phénomène tellement rare, peut-être est-ce une hallucination ? Nooon, pas encore. C'était si inespéré, je ne pouvais pas. J'avala ce qu'il resta de ma proie, et je me dirigea vers lui. Il semblait un peu gêné, et ne m'avait pas encore vu (il regardait en fait dans la mauvaise direction). Que dire, alors ?

-Hey.

Ouais bon, moyen hein ! Comme d'habitude en fait, mais bon. C'est, on va dire, juste pour lui signaler ma présence. D'ailleurs, je me demande ce qu'il fait ici. S'il n'essaie pas de me tuer dans les trois minutes qui viennent, et bien, peut-être qu'un dialogue s'installera. Mais, attendez, je n'ai jamais réussi à rencontrer un autre Rayquaza de ma vie. (enfin si mais Reizu a abandonnée le RP *Sors*Et donc, s'ils étaient du genre...belliqueux ? On verra bien, et puis, qu'est-ce que je crains, moi ? Je suis également un Rayquaza, et j'ai aussi affronté des créatures mythiques il y a de cela quelques années. Groudon, Kyogre...ça vous dit quelkque chose ?

[HS: Désolé, c'est court]

Comme première approche, il y avait incontestablement beaucoup mieux à faire qu'un simple "Hey", mais bon. Que vouliez vous que je puisse faire, moi ? On dit de moi que je ne suis guère très social. C'est sans doute la seule réputation à mon encontre qui n'est pas usurpée, alors honnêtement...que je dois parler à un Chétiflor, un Léviator ou à un Rayquaza, je n'arriverais pas forcémment à bien m'exprimer. Je préfère donc peu en dire, cela vaut mieux pour tout le monde. Enfin, surtout pour moi. Mais bref, revenons à nos moutons, un Rayquaza était donc venu ici. Je ne l'avais vu que de dos, mais, il était d'une autre couleur que moi ! Etrange, je pensais que les Rayquazas étaient verts et que leurs homologues Shineys étaient noirs. Enfin, c'est ce que j'avais entendu dire ici et là, sans qu'aucune contradiction n'apparaisse...mais celui qu ise trouvait en face de moi, il n'était ni vert, ni noir, il avait une teinte bleu, loin de ce que j'imaginais. Si cela se trouve, la tempête m'a peut-être fait halluciner, qui sait ? Non, cela ne se pouvait pas. Comment ça une preuve ? Eh bien, si vous en voulez une, suite à mon appel, le Rayquaza bleu s'est tourné vers moi. Et comme cette journée va de surprise en surprise, cela ne m'a presque pas étonné de voir que son visage a subi une marque à travers le temps, son oeil droit n'est plus. Cela m'interpella un moment, plus que le silence du Dragon, qui semblait aussi surpris que moi de voir un congénère ici, sur cette malheureuse île aussi paradisiaque qu'un enfer déguisé. C'est ainsi qu'un silence entre nous s'installa. Mais autour, tout était toujours très chaotique, la tempête faisait rage, la pluie tombait de manière aussi puissante que si c'était un Kyogre qui en était à l'origine, et le vent faisait plier les arbres. Et pourtant, moi, je ne bougeais pas de ma position. Lui non plus. Je me demandais ce qu'il pouvait bien penser, mais ce pouvoir de lire dans les pensées n'était pas de mon ressort. Et si j'essayais de me mettre à sa place ? Non, je ne connais personne aussi bien que moi. Et dire que j'ai du mal à me cerner moi-même...je n'ai pas de vie sociale, je me répéte mais voilà, c'est incroyable ! Alors que le silence battait son plein, des projectiles furent lancés dans ma direction. Je n'ai pas vu ce que c'était, mais qu'importe, ce devait être des cadavres ou même des petits buissons. Je les évita sans grand mal, avant de me reconcentrer sur mon congénère qui se tenait toujours face à moi. Son oeil droit m'intriguait toujours, avait-il été détruit lors d'une bataille ? Je n'en sais rien, et c'est justement cet oeil qui manque qui me fait penser que c'est un dragon qui aime se battre. Il faut dire que le pouvoir des Rayquaza étant assez grand, il est tout à fait possible que celui qui se trouve ici est un mordu d'affrontement épique. Personnellement, me battre, je ne le fais qu'en cas de nécessité, ou quand quelqu'un me dérange fortement. Autrement, je préfère éviter. Le traumatisme de la création de Seïkan avec tous les morts que j'avais causé était toujours là, ce souvenir malheureux qui me hantait parfois, lorsque j'ai dû tuer ici.
Finalement, l'autre Rayquaza se décida à répondre.

- Salut...Masamune le Dokuganryû...enchanté....

Hm...Masamune, le Dokuganryû...la deuxième partie de son nom a donc dû être donnée après coup, car je doute fort qu'il soit né avec un oeil en moins, sinon, le pauvre. Mais moi, je devrais lui répondre, oh non...j'aurais dû me tirer de là, mais rater un congénère de cette façon m'aurait empêcher de dormir pendant toute ma vie, puisque c'était une de mes quêtes vaines, un de mes plus espoirs les plus fous, car je ne trouvais aucun sens dans ma vie, je voulais savoir, pourquoi...pourquoi nous autres légendaires sommes condamnés à être à ce point catalogué de "bienfaiteur", de "protecteur"...Arceus, si tu m'entends !
Quant à moi, on ne m'avait d'ailleurs de nom que l'espèce que je représentais: Rayquaza. C'est si méprisant de leur part ? Pas forcémment, m'enfin bon.

-On ne m'a pas donné de nom, mais appelle moi simplement Ray', répondis-je, sans ton particulier.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression d'être très froid avec lui, et pourtant, ce n'est pas forcémment mon attention, au contraire. J'aimerais connaître des membres de mon espèce, j'aimerais pouvoir être plus sociable, mais que dire, ma nature marginale forme une barrière entre moi et le monde. Une barrière derrière laquelle je me cache sans le vouloir. Il faudrait faire preuve d'un tant soit peu de spontaneité, et prendre des initiatives, mon pote ! Alors, soit...de quoi pourrais-je lui parler ? Du beau temps ? De son oeil ? De l'île ? Bof, rien de très concrect dans mon esprit. Cela est assez énervant à vrai dire, de ne pas savoir dire quelque chose alors qu'on en a une folle envie qui nous ronge les os. Et qui nous prends nos mots, pendant que j'y suis, comme ça, j'ai une excuse. Une piètre excuse. Ah ! Je sais !

-Il ne fait pas bon de rester ici par un temps pareil. Commençais-je. Vous êtes de passage ? Je ne vous ai jamais vu. Ni aucun autre d'ailleurs...

On va finir par boire à ma santé, non ? Regardez moi cette question ridicule. Pourquoi, est-ce qu'avant que je ne les dise, mes idées me paraissent tout à fait correctes, avant de devenir des moins que rien une fois prononcées ? Une sorte de complexe ? Etrange en tout cas...je dois travailler mes relations extérieures en tout cas, sous peine de réellement devenir un hermite qui vit tout seul caché dans sa grotte. Personnellement, cela ne m'intéresse encore moins que de parler avec des inconnus. Quoique. Je m'égare, là. Si seulement déjà, je savais où j'allais.

L'autre Rayquaza semblait aussi peu assuré en la présence d'un autre membre de son espèce que moi, ce qui me rassura sur ce point: comme on était deux, je ne passais pas pour un imbécile. Mon oeil unique le dévisageait de haut en bas tandis que j'attendais qu'il parle pour....se présenter, tiens, ça serait bien. Ça se passa comme cela n'est-ce pas? Je donne mon nom, il me donne le sien.
C'est alors que la tempête nous envoya dessus des projectiles non-identifiables...venant de la droite....Je ne bougeai qu'au dernier moment et finit par m'en prendre un sur le museau. Je gardai un calme froid extérieur...mais je bouillonnai intérieurement...Quoi?! Je venais de me ridiculiser devant un autre membre de mon espèce! Et qui plus est, maintenant il connaissait le point faible qu'était ma droite et pourrait l'utiliser à son avantage lors d'un combat.
Mais il ne semblait pas vouloir combattre ce qui me laissait avec des sentiments mitigés: d'un côté, cela me rassurait de ne pas à avoir combattre un Rayquaza dans mon état (j'avais été assez secoué par la tempête) mais d'un autre côté, j'aurai apprécié un combat pour faire sortir toute la colère qui grondait en moi. Pas facile d'avoir un caractère comme le mien.... J'étais tout à ces pensées quand l'autre Rayquaza se décida enfin à parler...ce qui fit que je ratai presque ce qu'il dit...

-On ne m'a pas donné de nom, mais appelle moi simplement Ray'.

Voici ce qu'il dit, sans ton particulier et presque avec froideur. Je m'en hérissai en premier lieu mais vite me vint à l'esprit que c'était peut être sa façon de parler quand il était en présence d'inconnu. Ou c'était peut être même son caractère normal. Quoi qu'il en soit, j'étais surpris qu'il n'ai pas de nom autre que celui de notre espèce...quand j'y pense, qui m'a donné un nom à moi? Faut dire que je suis légèrement amnésique et que toute la partie de mon enfance m'est....inconnue.

-Il ne fait pas bon de rester ici par un temps pareil. J'interrompis une nouvelle fois le cours de mes pensées pour écouter Ray qui reprenait. Vous êtes de passage ? Je ne vous ai jamais vu. Ni aucun autre d'ailleurs...

Je décidai de répondre à sa question même si j'étais déçu qu'il n'ai pas vu d'autre Rayquaza....le noir qui m'avait éborgné avait l'air de n'être vraiment pas passé sur cette île....Bon, j'y avais trouvé un autre Rayquaza, ce qui était déjà pas mal.

- Je ne devais pas m'arrêter...mais à cause de cette tempête, j'ai dû me poser...En vérité, je suis en chasse...je poursuis un Rayquaza noir, le responsable de ça.

En parlant, je montai ma griffe au niveau de mon bandeau noir. Puis soudain, une goutte me tomba dans l'oeil gauche. En grognant, je secouai la tête pour la chasser avant de lever un regard courroucé sur le ciel. Fichu tempête, va! Je me secouai en entier pour tenter de me sécher....mais disons qu'il pleuvait sans discontinuité et je me retrouvai encore mouillé...avant même d'être sec.

- En effet, il ne vaut pas mieux rester sous ce temps...Connaitrais-tu un endroit où nous serions au sec?

[HS: Vraiment désolé pour le temps de réponse u_u Et, pas d'inspiration.]

La tempête continue de faire rage, ma vision et mon ouie se brouillent tous les deux dans cet Océan formé de vent, de débris et de bruit. D'ailleurs, ces projectiles commençaient à m'agacer, et mon compère qui se trouvait devant moi également eu quelques soucis avec des objets volants non identifiés. C'est assez lassant, tout ça.

Quant à la rencontre avec ce fameux congénère, elle devenait de plus en plus bizarre, en fait, j'avais l'impression que personne entre nous ne voulait parler, pourtant, j'aimerais savoir nos origines et tout...mes parents ont disparus avant que je n'ai eu le temps de les voir, et tout ce que je sais sur les Rayquaza's, ce sont ce que les personnes ont bien voulu me dire. Des histoires, des histoires et des histoires...rien de bien concret. Il y avait toujours un truc style: "Les légendes disent...", "D'après la légende..." ou encore "Les anciens disaient..." Bref, comme vous le voyez, je ne sais pas si je dois croire tout ce que j'entends. Là, je suis enfin face à un Rayquaza, et c’est le moment de mettre au clair tout ça, vous ne croyez pas ?! Enfin, moi-même, je n’y crois pas, so...Mais bref, il ne vaut mieux pas traîner ici, la tempête n’a pas encore atteint le summum de sa violence, visiblement. Chaque coup de vent est plus puissant que le précédent. Mais bon, en tant que Rayquaza, on devait se montrer fort dans la difficulté. Je crois. Et donc, on se tapait une petite conversation au milieu de tout ce vacarne, comme si de rien était. Les présentations avaient commencées, et on en arriva donc sur la manière dont ce Rayquaza, du nom de Masamune, avait atteri sur cette île. La tempête l’avait donc forcé à se poser sur l’île, mais, plus intéressant, il était donc à la recherche d’un Rayquaza noir. Qui lui avait visiblement laissé une marque qui ne cicatriserait pas de sitôt: son oeil. Ainsi, il y aurait un Rayquaz noir, dans les environs ? Je me perdis un peu dans mes pensées, mais je fus ramené à la réalité, lorsque Masamune poussa un petit grognement, mais bon, à première vue, il n’y avait pas grand chose à signaler. Juste la pluie. Cette pluie...elle était si...si monotone, si triste. Je n’avais pas répondu, à ses explications, me contentant seulement d’hocher la tête.
La pluie semblait étrangement le gêner, personnellement, cela ne me fait ni chaud ni froid, la pluie, c’est de l’eau, l’eau, c’est la vie quoi. Bref, il me demanda alors si je connaissais un endroit plus sec que cette plaine plutôt frappée par la pluie torrentielle.


« Oui, il y a ma grotte, mais disons qu’elle se situe dans les montagnes. » Rétorquais-je.


Bah, voyez vous, je ne sais guère si ce Dragon a réellement envie d’aller refaire un tour dans les cieux. Mais de toutes manières, il y avait quelque chose de...bizarre. J’avais l’impression qu’il y avait quelqu’un dans les environs, qui ne daignait pas à se montrer. Je regardais un peu aux alentours, quelque peu gêné par le mauvais temps. Mais, je reçu une pierre en plein dans le front quelques secondes après, je secoua un peu la tête, passablement agacé. Une voix se fit alors entendre, une voix qui m’était parfaitement inconnue.


« Un Rayquaza, c’est bien. Deux, c’est mieux ! » S’exclama cette fameuse voix.


Je ne sais pas vous, mais moi, je sens les ennuis (dans tous les sens du terme) arriver. Ce qui m’énerve de plus en plus, c’est que cet imbécile prenait son pied en faisant ça, en se dissimulant à nos yeux, et prenait un malin plaisir à lancer des trucs. Et, si les projectiles, c’était lui, depuis le début ? Et qu’il ratait lamentablement, la plupart du temps. Je soupira d’ennui et de lassitude, j’ai réellement l’habitude de rencontrer des créatures étranges à chaque fois que tout semble se passer normalement.


« Montre-toi plutôt, au lieu de te cacher. » Rétorquais-je, d’un ton neutre.

Bien qu’en réalité, ce truc, quel qu’il soit, m’exaspérait tellement.
Un rire se faisait désormais entendre ici, il provenait des arbres qui pliaient pourtant sous la tempête, et une ombre se jeta au sol, non loin de nous. J’avais un peu de mal à distinguer de quoi il s’agissait, m’enfin, cela n’allait certainement pas tarder, et effectivement, l’identité de cet inconnu tomba très rapidement. C’était...un Dimoret, avec des cicatrices sur le visage. Pff...encore un être aussi inutile que tous ceux que j’avais eu le malheur de rencontrer jusqu’à présent. Et lui aussi, voulait faire du « mal ». Qu’ils font pitié, ces êtres là.


« Préparez-vous, à mourir ! » Clama t-il, haut et fort, avant de se jeter bêtement vers nous, griffes en avant.


Cependant, au même moment, le vent souffla fort, et la petite créature s’envola droit sur un arbre, en poussant un cri lamentable.

[HS: Aucun souci, il faut dire que je ne suis pas une flèche non plus, et surtout pour le post que je viens de faire ._.]



Des choses étranges, j'en ai déjà vécues un bon nombre tout au long de ma vie. Mais comme d'habitude, lorsque des...des étrangetés de la Nature (serait-ce un néologisme ?) font leur apparition, il y a toujours cet effet de surprise, puis de lassitude, qui arrive irrémédiablement, quand je comprends avec qui j'ai à faire. Et à chaque fois, ce sont des erreurs de la Nature. Bon, je ne suis pas sûr de ne pas en faire partie, moi aussi. Maos bref, je vais laisser ce Dimoret crever contre l'arbre après sa pitoyable offensive, avortée avant même d'être lancée, sous les moqueries à peine dissimulés de mon congénère, Masamune, le Dragon Borne de l'oeil droit. Quelques secondes eurent à peine le temps de s'écouler, quand le Rayquaza Bleu me proposa donc de partir vers ma grotte, et de laisser cet abruti de Dimoret pourrir ici. C'est aussi mon avis. Mon congénère s'envola donc dans les cieux déchirés par la tempête, et manqua de se faire frapper de plein fouet par un éclair.

« Ca me va. » répondis-je, avant de partir dans les cieux à mon tour, sans la même "euphorie" que Masamune, cependant.

Non loin de là, encore étourdi par ce qu'il venait de subir, le Dimoret se leva, et secoua la tête pour tenter de reprendre ses esprits. "Maudit sois-tu, le vent !" se dit-il, avant de regarder dans les cieux, et voir les deux Dragons s'éloigner, en partance vers les Montagnes. Le petit pokémon noir gronda, énervé d'avoir manqué ses cibles de la sorte, avant de hurler, de toute la force de son coeur, et jusqu'à que ses cordes vocales lâchèrent:

« Je vous auraiiiiiis ! Vous ne pourrez pas fuir éternellement ! »

S'en suivit d'étranges gesticulations de sa part, avant qu'il ne regagna la forêt, en accourant, le vent à ses trousses. Bof, ces bestioles là, je n'ai plus envie d'y prêter attention, cela n'est que perte de temps à tout va. Bon, concentrons nous donc sur la suite des évènements. Le vol vers ma grotte ne fut pas forcément de tout repos, compte tenu de la puissance du vent, des éclairs imprévisibles qui déchirèrent les nuages - et qui par la même occasion ne passaient pas loin des deux Rayquazas que nous sommes - mais bon, il n’y avait rien de réellement...terrifiant ? Gênant ? Enfin, voilà. Nous arrivions à destination en moins de dix minutes, et c’est pas mal déjà, vu les intemperies.
Je me posais devant ma grotte, elle semblait être assez épargnée par l’énorme tempête qui s’abattait sur Seikan, c’est une bonne chose (pour une fois, aurais-je de la chance ?) je pénétra à l’intérieur de l’endroit, Masamune ne devrait sans doute pas tarder également. Eh bien...maintenant ? Qu’allons nous faire ? Si je lui posais des questions sur notre eespèce ? Peut-être en sait-il plus que moi ? Enfin, ça; ça ne devrait pas être très difficile ! Mais, euh...hm.
A quoi ressemble ma grotte dîtes vous ? Bah, je dirais...à une grotte. J’ai à peine ramené quelques feuillages pour faire un « lit » plus confortable, que les cailloux qu’on trouvaient au sol. Mais bon, rien d’extraordinaire, mais la grotte est tout de même assez spacieuse, c’est pour ça que je l’ai choisie. Par chance, il n’y avait personne, je trouvais ça étrange d’ailleurs. Mais trève de blabla, il fallait bien que je fasse quelque chose de cette soirée mouvementée, à commencer par trouver des réponses aux questions que je me pose sur mon espèce, si Masamune ne peut y répondre, et bien, ce ne sera pas grave, je n’ai rien à perdre, après tout.
J’attendis donc que mon congénère soit là, installé (pas confortablement, chez moi, ça n’est pas du luxe) pour enfin commencer à dire quelque chose. Le problème...c’est que je ne suis pas doué. Mais, qu’importe !


« Bon, il y a mieux comme endroit, mais fais comme chez toi. » Commençais-je.


Aurais-je d’autres formules de politesse à dire ? Hm..., je ne crois pas, mais bon, de toutes manières, on a sans doute pas que ça à faire, de m’entendre parler de la pluie et du beau temps. Venons en directement aux faits, Ray !


« Au fait...je me demandais, connais-tu bien notre espèce ? Pendant pas mal d’années, j’ai cherché des congénères, mais impossible... »


Bien sûr...je ne suis vraiment, vraiment, vraiment pas très doué au niveau de la communication. Il faudrait que je m’améliore dans ce domaine là, si je ne veux pas passer le restant de ma vie tel un hermite qui reste cloîtré dans sa grotte et qui ne sortirait qu’en cas de nécessité. Mais peut-être, est-ce mieux ainsi ? Depuis toujours, je n’ai fait que vivre au hasard des vents, sans savoir, sans connaître la véritable nature de mon espèce. Le Rayquaza m’est autant inconnu qu’il l’est à 99% des Pokémons de Seikan. C’est bien là où le mal blesse. Ne pas se connaître est une chose, ne pas connaître sa race en est une autre. Pour ma part, ce sont même les deux points qui me dérange.
Dehors, la pluie ne cessait pas, le vent soufflait encore, et l’orage était toujours présent. J’étais plus habitué à un temps assez clément sur Seikan, mais ce n’est pas grave, je ne vais pas en faire une maladie, on prend le vent comme il l’est.

Ce que je ne savais pas, en revanche, c’est que à l’extérieur de ma grotte, l’étrange Dimoret de tout à l’heure n’avait pas avandonné sa futile et stupide quête de faire de nous ses trophées de chasse. Contre la tempête, il luttait, pour gravir un à un toutes les roches qui nous séparaient. Mais le vol nous a prit dix minutes, pour lui, ce sera plus. Bien plus. Enfin, ce n’était pas ça le plus important. Je ne connaissais pas encore bien Masamune, je devrais peut-être me montrer plus prudent, mais ma soif de connaissance à propos de mon espèce m’empêche malheureusement de dresser une barrière. Oh, et puis, advienne que pourra.